dimensions et les angles de ces moléculés étoient
invariables dans tous les cristaux originaires
d’une même substance, Je ne m’arrêterai point
ici à détruire de nouveau les difficultés qui m’ont
été opposées, soit parce que j’ai eu la satisfaction
de voir que les réponses se présentoient
comme d’elles - mêmes à ceux qui possèdent là
théorie, soit parce qu’il ne me paroît pas qu’elle
ait été bien saisie par le seul auteur qui l’ait attaquée
sous le point de vue dont je vienis de
parler (i).
Mais chaque forme de molécule intégrante
Varie dans ses dimensions ou dans les mesures
de ses angles, suivant qu’elle appartient à une
espèce ou à une autre (2). Le parallélipipède est
tantôt obliquangle , tantôt rectangle : il offre tan-'
tôt la forme du rhomboïde, et tantôt celle du
cube qui est la plus parfaite des formes de ce
genre. Ici le prisme triangulaire est seulement
isocèle ; ailleurs il est équilatéral; et dans ce dernier
cas, le rapport entre sa hauteur et le côté de
sa base varie d’une espèce à l’autre. Le tétraèdre
subit des diversités analogues.
Il existe cependant des formes de molécules
( 1 ) Théorie de la Terre , par Lamétherie, seconde édit.
1 . 1, p. 35 et suiv.
( 2 ) L ’observation ne fait connoître que les mesures des
angles, et non pas le rapport des dimensions ; mais la théorie
fournit des données poux déterminer ces dernières..
intégrantes ,
intégrantes, ainsi que des formes primitives qui
sont communes à plusieurs substances de diverses
natures. Par exemple , la soude muriatée et le fer,
sulfuré ont l’un et l’aùtre le cube pour forme
primitive. L ’octaèdre régulier est’celle du rubis
et en même temps celle du bisnïuth natif. Dans
ce cas * les molécules élémentaires, quoique dif-*
férentes de part et d’autre ; s’arrangent de manière
qu’il eri résulte la mênie configuration
extérieure, à peu près comme eh géométrie on
peut composer un carré de plusieurs manières ,
par des assortimens de figures qui différeront
entre elles dans les divers carrés. D’ailleurs, si
Inobservation a prouvé que des substances niiné-
rales distinguées par leur nature , présentoient
quelquefois des cristaux secondaires de là même
forme, par exemple, des prismes hexaèdres régur
liers avec une diversité de structure qui ensup-
posoit une dans les formes des molécules elles-*
mêmes, doit-on être surpris qui! se Rencontre
aussi dans dçs espèces différentes , des molécules
intégrantes dont les formes semblables par leurs
dehors, soient dues à des combinaisons de principes
qui peuvent n’avoir entre eux aucun rapport
? Mais ce qui est digne d’attention, c ’est que
jusqu’ici ces formes communes à plusieurs minéraux
soient toujours de celles qui ont un caractère
remarquable de simplicité et de régularité,
comme le; cu b e , l’octaçdre régulier,, le dodé-
T o m e L G