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 «ne matière schisteuse,  ainsi  que  nous  l’exposerons  
 plus en  detail  dans la suite. 
 On a  nomme  en  général  pétrifications  toutes 
 les  substances  diversement  modifiées dont  nous 
 venons  de  parler,  même  celles  qui  présentent 
 seulement des  empreintes d’animaux ou de végétaux. 
   Le  célébré  Daubenton  n’applique  ce  nom 
 qu aux  corps  q u i,  dans  leur  état  naturel,  étant 
 en  partie pierreux et  en partie  cartilagineux, tels 
 que  les  coquilles  ,  sont  devenus  -entièrement  
 pierreux. 
 Comme  nous  ne  nous proposons  que  de  citer  
 quelques exemples des modifications dont il s’agit,  
 et  non  pas  de  les  réunir  méthodiquement  dans  
 une meme  vu e ,  ainsi que l’ont  fait plusieurs auteurs, 
  nous  nous  bornerons à en  énoncer  quelques 
 unes ,  en parlant  des  substances  qui  en  ont  
 fourni  la matière  secondaire,  et  nous  en  adapterons  
 la  nomenclature  à  cette  manière  de  les  
 classer. 
 Nous ne devons pas omettre qu’il  y   a aussi  des  
 pseudomorphoses  qui  proviennent  de  la  substitution  
 d’un métal à la place d’un corps organique.  
 Le  fer sulfuré  offre  plusieurs  exemples  de  cette  
 sorte de métallisation. 
 En résumant  tout  ce qui précède,  on  peut  dé*  
 finir  ainsi  les  différentes  concrétions  dont  nous  
 avons  donné  la  description.  » 
 La  stalactitç  est  une  concrétion  composée  de 
 couches 
 couches  successives  d’une  forme  circulaire  ou  
 ondulée,  qui est l’effet du dessèchement. 
 L ’incrustation  est une  concrétion  en  forme de  
 croûte  appliquée  sur  la  surface  ou  à  l’intérieur  
 d’un  corps.  On  peut  y   rapporter  la  géode >  qui  
 est  une  concrétion  en  forme  d’enveloppe  sphérique  
 ,  ou à peu  près, tantôt  vide  et  tantôt  renfermant  
 un noyau. 
 La pseudomorphose est  une concrétion  douée  
 d ’une  forme  étrangère  à  sa  substance, et qu’elle  
 doit à ce que ses molécules remplissent un espace  •  
 occupé  précédemment  par  un  corps  de  cette  
 même  forme. 
 DES  M É TH O D E S   M IN É R A L O G IQ U E S . 
 Toutes  les  productions  de  la nature,  considérées  
 sous  le  point de  vue  où  elle  nous  les offre  
 immédiatement, forment  un  tableau  compliqué  
 d’une  multitude  de  détails,  au  milieu  desquels  
 l’oeil se  perd , au premier abord,  et  voit  tout à la  
 fois  sans  rien  distinguer. 
 Dans la vue de  faciliter  l’étude  de  ce  tableau ,  
 on  a  imaginé,  par  rapport  à  la  minéralogie  ,  
 comme on  l’avoit fait  à l’égard  de  la  zoologie et  
 de  la  botanique, des  distributions  méthodiques  
 des êtres qui s’y  trouvent rassemblés ; on a déplacé  
 «es  différentes  parties,  par  la  pensée,  pour  en  
 composer une  sorte de  tableau factice, auquel on  
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