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encore la chimie par rapport à l’analyse
d’une partie des minéraux. Je ne puis prévoir,
par exemple, la manière dont il conviendra
d’organiser et de dénommer les
nouveaux ‘genres qu’indiqueront les découvertes
à venir, dans la série des substances
terreuses. Je propose la méthode
qui me paroît la moins défectueuse dans
l ’état actuel de la science : je profite de
ce qui est fait, sans anticiper, par' des
soins prématurés, sur ce qui reste encore
à faire ; je m’arrête*, en un mot, à la borne
posée par l’expérience, en attendant qu’elle-
même vienne la déplacer.
Mais il ne me sufïisoit pas d’avoir cherché
à mettre dans le plan de la méthode
toute la régularité et toute la justesse que
comportaient les connoissances acquises ;
j'ai dû encore m’efforcer d’étendre ce plan,
en y faisant entrer le plus grand nombre
d’espèces possible, et en profitant, pour
cet effet, des découvertes récentes qui
ont enrichi la minéralogie. Je m’empresse
ici d’acquitter ma reconnoissance envers
les savans étrangers auxquels je suis re-
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devable de ce que ma collection présente
de plus rare-, et, en particulier, envers
MM. Abildgaard , Manthey , Karsten ,
Neergaard , Esmark, le baron de M o l l ,
Codon et Hoffman-Bang. Je dois encore
à plusieurs d’entre eux des observations
intéressantes qui ont ajouté un nouveau
prix à leurs dons. Rien ne confirme mieux
çe qui a été dit tant de fois des savans répandus
sur la surface du globe, qu’ ils ne
formaient tous qu’une même famille, que
ce partage de richesses, qui fait disparoître
la distance entre les pays qu’ils habitent,
et cette communication de lumières, qui les
rend sans cesse présens les uns aux autres.
Tout ce qui précède concerne la solution
du premier des deux problèmes dont
j ’ai parlé, et dont l’objet est la classification
des substances. O r , l’analyse qui offre
des données si avantageuses pour parvenir
à ce but, exige des opérations souvent
longues et délicates, et par cela seul, deviendrait
embarrassante , s’il falloit toujours
y avoir recours, pour résoudre l’autre
problème, c’e s t-à -d ire , pour reconnoîtro