ce qui procure la facilité de plonger ce corps
dans l’eau pour l’y peser.
Nickolson a imaginé d’employer aux mêmes expériences
üne espèce d’aréomètre de ferblanc (i )
représenté fig. 7 5 , et dont la tige B est un fil de laiton
, qui porte à son extrémité une petite cuvette
A . Cette tige est marquée, vers son milieu, d’un
trait b fait avec la lime. La partie inférieure tient
suspendu un cône renversé E G , concave à l’endroit
de sa base, et lesté en dedans avec du
plomb (2). Le poids de l’instrument doit être
te l, que quand on plonge celui-ci dans l’eau pour
l’abandonner ensuite à lui-même, une partie du
tube surnage. La cuvette qui termine la tige , et
qui a la forme d’une calotte sphérique, y est assü-
jétie au moyen d’un petit tube de ferblanc dans
lequel cette tige entré avec frottement. Ordinairement
on a une seconde cuvette plus large, que
l ’on place au-dessus de la première, dans la con-
(1) On peut aussi faire exécuter cet instrument, en verre.
( 2 ) Dans plusieurs aréomètres, ce cône a une position
fixe, au moyen des fils de laiton qui le tiennent attachés à
l’instrument. Mais le citoyen Gillet préfère avec raison de
lui donner du jeu , en le suspendant à 1 aide d un crochet,
comme le représente la figure. De cette manière 1 axe
de l’instrument prend toujours une direction verticale,
autrement il pourroit pencher plus d’un côté que de l’autre,
lorsque l’instrument seroit en équilibre autbur de son centre
d’oscillation-
D E M I N É R A L O G I E .
cavité de laquelle elle s’engage par sa convexité.
On peut ainsi enlever à volonté cette seconde
cuvette, soit pour retirer plus facilement les
poids dont elle est chargée, comme nous le dirons
dans l’instant, soit pour faire quelque changement
dans leur assortiment. Cet instrument peu dispendieux
, d’un transport facile et d’une précision
suffisante , dans les cas ordinaires , convient surtout
aux minéralogistes. Un exemple fera con-
noître la manière de s’en servir.
Vous doutez si une pierre transparente, d’une
couleur bleue, ..appartient à la substance pierreuse
nommée communément saphir oriental,
ou à la variété de quartz quon appelle saphir
d'eau. Ayez de l’eau distillée à une température
donnée j Brisson a adopte celle de 14^* de Réaumur,
qui répond à i7 d*, 5 du thermomètre centigrade ,
comme moyenne dans notre climat. Ayant plongé
l ’aréomètre dans cette eau , chargez la cuvette
supérieure A , jusqu’à ce que le trait b marque sur
la tige soit descendu à fleur d’eau. C’est ce que
nous appelons affleurer l’aréomètre (1). Suppo-
( 1 ) Quoique l’on pût à la rigueur se dispenser de cette
opération, parce que l’on est censé connaître d’avance,
d’après une première expérience , la somme de poids nécessaire
pour l’affleurement, il est bon cependant de recommencer
chaque fois cette même opération, à cause des petites
différences qui peuvent survenir dans la température, ou
dans la qualité du liquide.