naît de la diversité de leurs angles s’éclaircit par
le double emploi de la forme rhomboïdale qui
sert ici à se déguiser elle - même, et cache des
caractères fixes sous des dehors variables.
Choisissons pour exemple , parmi ces différens
rhomboïdes, celui dans lequel l’angle au sommet
est de 75e3, 5i f, 20" y et qui est représenté f i g. 8 ,
circonscrit à son noyau. Rome de l’Isle l’appelait
spath calcaire muriatique , et je le nomme
chaux carbonatëe inverse. Pour diviser mécaniquement
ce rhomboïde, il faut diriger les
plans coupans parallèlement aux six arêtes extrêmes;
savoir, s t y s u , î n d’une part, et s t 'y
s ufy s n' de l’autre , de manière que ces plans
soient également inclinés sur les faces qu’ils
entament. Les premières coupes mettront à découvert
six pentagones r , r, r , r1, r1, r/( fig. 9 ) ,
parallèles aux faces du noyau ; et il est facile de
concevoir qu’en continuant la division toujours
dans le même sens, jusqu’à ce que les résidus des
faces du rhomboïde A Ar ( fig. 8 ) aient disparus ,
on aura un nouveau rhomboïde qui sfcra la forme
primitive. N
Remarquez que les faces de ce dernier rhomboïde
s’inclinent de la même quantité sur l’axe
commun, que les arêtes s t , s u , s n , etc. auxquelles
ces faces sont parallèles. O r , les arêtes
dont il s’agit font avec l’axe de plus grands angles
que les diagonales obliques menées de s en- n *
y
de s en t1, de s en u' ; ou ce qui revient au même ,
que les faces stn'u, snt 'u, s tu'n, d’où l ’on
conclura que dans le rhomboïde, extrait par la
division mécanique, l’angle du sommet doit être
sensiblement plus ouvert que celui qui lui correspond
dans le rhomboïde divisé. D’après ce
qui a été dit plus haut, ce dernier angle est plus
petit que l’autre de 26^* o^
Essayez de diviser un cristal d’une autre espèce,
vous aurez un noyau différent. Par exemple, un
cube de chaux fluatée donnera un octaèdre régulier
que vous parviendrez à extraire en divisant
le cube sur ses huit angles solides, ce qui mettra
d’abord à découvert huit triangles équilatéraux,
et en poursuivant la division toujours parallèlement
aux premières coupes jusqu’à ce qu’il né
reste plus rien des faces du cube. Le noyau des
cristaux de baryte sulfatée sera un prisme droit
à bases rhombes ; celui des cristaux de chaux
phosphatée un prisme hexaèdre régulier ; celui
du plomb sulfuré un cube, etc., et chacune de
ces formes sera constante relativement à l’espèce
entière ; en sorte que ses angles ne subiront aucune
variation qui soit appréciable,
A l’égard des cristaux qui se refusent à la division
mécanique, la théorie secondée par certains
indices dont nous parlerons dans la suite, peut
conduire à déterminer leurs formes primitives
au moins avec une grande vraisemblance.