ïiient celle de toutes les formes réellement distinctes
produites en vertu de ces lois, puisqu’il
est possible que deux formes extérieures semblables
résultent de deux lois différentes de décroissement.
Le nombre auquel nous sommes parvenus ,
quoique déjà très-considérable, n’approcbe point
de celui que donneroit le calcul , si l’on y
faisoit entrer les décroissemens en hauteur sur
1 angle supérieur, ainsi que les décroissemens
mixtes et les intermédiaires ; e t , de plus, ceux
par 5 et 6 rangées qui ont lieu quelquefois
Au reste , il s'en faut de beaucoup , sans doute,
que tout ce qui peut exister, même dans l’hypothèse
des décroissemens les plus ordinaires,
existe réellement; et çes résultats qui ont paru
effrayans à quelques;personnes, n’ont pour but ,
au contraire , qüe d’annoncer l'espérance de
poüŸôir expliquer fàcilëiïiënt toutes leS nouvelles
formes cristallines , quelles qu’elles soient, qui
s’offriront, dans la suite, aux observations des.
naturalistes.
Des fermes secondaires dont le noyau est un
cuoe!'
\ 104. Nous avons vu que les décroissemens qui
produisoient les formes secondaires dérivées du
rh om b o ïd e a v o ien t une marche dépendante
d’un seul axe, qui passoit par les deux angles
solides composés de trois angles plans égaux.
Mais dans le cube, où tous les angles solides sont
semblables, on peut considérer trois axes perpendiculaires
entre eu x , et dont chacun passe
par les milieux de deux faces opposées, et les
décroissemens qui se rapportent à ces différens
a x e s , s’assimilent entre eux. Il en résulte,
1°. que les cristaux secondaires se présentent
sous leur aspect le plus naturel, lorsqu’ils se
trouvent tellement situés que deux des faces
opposées, de leur noyau sont dans des plans
horizontaux; 2°. que les cristaux, dont il s’agit
peuvent changer dé position , sans changer
d’aspect pat une suite de la répétition des
mêmes décroissemens sur les différentes faces
du noyau. Ainsi, quoique le; cube soit la limite
dont les rhomboïdes sont censés approcher de
plus en plus, à mesure que la différence entre
leur, angle supérieur ou inférieur et leurs
angles latéraux diminue, il a cependant un raftg
à part dans les résultats de la cristallisation, et
j ’ai dû réserver pour un article séparé, les détails
relatifs à ce solide , qui va nous offrir plusieurs
variétés de forme doublement intéressantes, soit
en elles - mêmes, soit par leur analogie avec
différens polyèdres géométriques, auxquels nous
les comparerons.
io 5. La figure 52, pl. X I I I , représente uii noyau