aujourd'hui à un simple tube de verre, recourbé
par une de ses extrémités, et dont l’orifice du
même côté doit être très-petit, de manière qu’étant
dirigé sur la flamme d’une bougie, qui est préférable
a celle d’une chandelle, il produise au
milieu de cette flamme une espèce de dard d’une
couleur bleue. On place vers la pointe de ce dard
un très-petit fragment de la substance que l’on
veut éprouver, en le tenant avec une pince dont
les extrémités doivent être très - déliées , afin
qu’elles absorbent moins de calorique.
Quelques corps se fr itte nt sans se fondre, c’est-
à-dire que leur surface se couvre d’un enduit
semblable à un vernis. D ’autres se fondent en un
globule vitreux, qui peut être différemment co^
loré , suivant la nature de la substance. Plusieurs
donnent une masse boursoufflée, dont le volume
surpasse plusieurs fois celui du fragment essayé.
Il y en a qui, après la fusion, se réduisent en
scorie, c’est-à-dire en une matière qui est comme
corrodée, etc. La flamme elle-même, par un éclat
ou un ton de couleur particulier, contribue quelquefois
à l’observation du caractère.
L e cas le moins favorable à ce genre d’expé-
xiences est celui où la substance étant en quelque
sorte voisine de la fusibilité , par sa nature, la
grossèur du fragment et sa forme plus ou moins
aiguë peuvent faire varier le résultat. On sent
aussi que la présence d’un principe accidentel est
capable de déterminer une fusion à laquelle la
substance plus pure se refuseroit.
Lorsque l’on emploie un fondant qui est simplement
vitrifiable, tel que le borax, on le place
avec le fragment que l’on veut essayer, dans une
petite cavité faite à un charbon bien brûlé. Mais
si le fondant est susceptible, comme la potasse,
d’être absorbé par le charbon, on substitue à ce
dernier une petite cuiller de platine. On observe
la manière dont s’opère la fusion , avec ou sans
effervescence, les diversités de couleur et d’aspect
que présente le mélange, etc.
Il étoit à désirer qu’un chimiste exercé entreprît
, relativement aux caractères qui se tirent de
la fusion par le Chalumeau , une suite d’expériences
faites avec soin , et dont les résultats
fussent propres a inspirer la confiance. Le citoyen
Lelievre, membre de l’institut national, qui s’est
occupé de ce travail, a bidh voulu me communiquer
ceux qn’il a obtenus, et me permettre d’en
faire usage dans ce traité.
2. Action des acides. On peut se borner à
deux acides, le nitrique et le sulfurique. Lorsqu’on
veut éprouver le caractère qui se tire de l’effervescence,
au lieu de verser l’acide sur la surface
du morceau qui est le sujet de l'épreuve, il vaut
mieux en faire tomber quelques gouttes sur une
plaque de verre, et jeter dans cette petite masse
de liqueur une parcelle détachée du même mor