intégrante suffit seule pour déterminer l’espèce.
Je répondrai ensuite que la plupart des substances
qui ont une molécule commune (et il en faut dire
autant de celles qui-, comme les métaux ductiles ,
n’ont jamais le tissu lamelleux ) , sont faciles à
distinguer par d’autres caractères. Par exemple le
cube convient, comme molécule intégrante,à la
magnésie boratée, à la soude muriatée, au plomb
sulfuré, au fer sulfuré, etc. toutes substances très-
reconnoissables indépendamment de la division
mécanique.
En un mot tout ce que je prétends inférer de
cetté discussion, c’est que le caractère tiré de la
structure doit occuper un rang très - distingué
parmi ceux qui servent à faire le triage des corps
originaires d’une même espèce. Il a sans doute
ses côtés obscurs, et il est des circonstances où
il disparoit. Mais partout où il se montre, c’est
un trait de lumière auquel on ne doit pas fermer
les yeux.
J’ajoute qu’avec un peu d’habitude d’appliquer
le calcul à la théorie, on peut décider si une
forme donnée rentre dans telle espèce, ou si elle
doit en être exclue. Ainsi, on trouvera que le cube
qui a été cité entre les variétés de la chaux carbo-
natée est étranger à la cristallisation de cette substance
(i). Or il est aisé de sentir de quel secours
( i) Voyez à l’article de la chaux carbonatée la variété
que nous avons nommée çuboide.
doit
doit être cet usage du calcul, pour répartir les
minéraux cristallisés dans leurs espèces respectives
, en assignant à chacune d’elles ce qui lui
appartient, et en lui enlevant ce qu’elle pourroit
avoir usurpé.
Tout ce qui précède nous conduit à une considération
intéressante relativement à la composition
chimique des minéraux. C’est que les principes
qui concourent à former leurs molécules
intégrantes doivent,ce me semble, être constans ,
quant à leurs qualités et à leurs quantités ; en sorte
que les substances qui font varier les produits
de 1 analyse sont étrangères aux molécules, e t
seulement interposées entre elles dans la masse
du minéral (i) On peut comparer une substance
mélangée de ces principes additionnels, à certains
sels auxquels d’autres sels sont unis accidentellement
, par exemple au nitre de la première cuite.
Lorsque l’on fait subir à ce sel des dissolutions et
des cristallisations successives, pour l’épurer, le
liquide n’altère aucunement la figure de ses molécules;
il ne fait que les séparer les uñes des
autres",et les débarrasser dé celles des autres sels»
( i ) Je pense même que dans le cas o« l’on dit qu’il y
a excès de l’un des principes d’àilleim essentiels à la composition
d’un m in é ra l, la partie'surabondante n’entre pour
rien dans la formation de la molécule , et doit être rangée
parmi les principes hétérogènes purement accidentels.
T o m e I. L