sens des pans de leur prisme, et que ces joints
sont parallèles aux plans scs1 {jfig. 9 2 ) , sbs'’ ,
sas1, etc. ; concevons que tous les petits dodécaèdres
composans ayent des joints naturels ,
qui coïncident avec les plans analogues à ceux
que nous venons de désigner. Ces dodécaèdres
seront alors des assemblages de six tétraèdres,
dont chacun aura deux faces semblables au
triangle bsrc , et les deux autres semblables au
triangle scs1. On pourra donc considérer un
cristal de quartz comme composé dune multitude
de petits tétraèdres groupés six à six ,
sous la forme de dodécaèdres. Ces tétraèdres
seront les véritables molécules intégrantes, et
la molécule soustractive sera le rhomboïde auquel
passe le dodécaèdre par le prolongement de six
de ses faces prises en alternant vers chaque
sommet, et d’un sommet à l’autre. Telle est l’hypothèse
qui m’a paru la plus simple pour concilier
la théorie avec le résultat de la division
mécanique.
Dans cette même hypothèse, les dodécaèdres
laisseront entre eux des interstices produits par
la suppression des tétraèdres qui compléteroient
les molécules soustractives. De plus, il est aisé
de concevoir que chaque dodécaèdre adhère à
ceux qui l’entourent par six de ses faces, qui
coïncident avec celles de la molécule souàtrac-
tiv e , en sorte que deux faces contigües, prises
sur deux dodédaèdres* voisins , sont disposées
comme les triangles asb, a's 'b1 (_fig . 94), le premier
de ces triangles représentant une des faces
de la pyramide supérieure de l’un des dodécaèdres
, et l’autre une des faces de la pyramide
inférieure dans le dodécaèdre adjacent ; d’où
l’on voit que les centres de gravité de ces deux
triangles se confondent en un point commun c.
168. Venons aux accidens .que j’ai dit être
particuliers au dodécaèdre bi - pyramidal. Dans
les cristaux relatifs aux autres formes primitives ,
tel est l’assortiment des molécules , que les joints
naturels qui passent entre leurs lames forment
un même plan c on t in u en sorte qu’aucune facette
n’est saillante au-dessus des autres. Il n’en
est pas de même par rapport au dodécaèdre
bi-pyramidal. Pour que la structure de ce solide
s’accorde avec le résultat de la division mécanique
, et avec la condition essentielle que toutes
les molécules soient égales et semblables entre
elles, il est nécessaire que quelques-unes de leurs
faces, considérées dans le sens d’une même coupe,
soient situées alternativement sur deux, et même
sur trois plan? différens, parallèles entre eus;
et infiniment voisins.
169. Considérons d’abord les coupes qui pas-
sent entre les facettes des pyramides de chaque
dodécaèdre et celles des pyramides qui appartiennent
aux dodécaèdres, adjacens. Parmi ces.