groupe. Au lieu de le placer dans ma collection
alors naissante , je me mis à essayer de le diviser
dans d ’autres sçns ; et je parvins, après quelques
tâtonnemens, à extraire son, noyau rhomboïdai ,
ce qui excita en moi un mouvement de surprise
mêle' à l’espérance de ne point en rester, à ce premier
pas.
Prenons pour second exemple le cristal méta s-
tatique (fig- 6 ) dont Bergman n a trouvé le noyau.
Vous pouvez- obtenir tout d’un coup, ce noyau
en Lisant une première coupe sur des arêtes E O ,
m ; une seconde sui' les arêtes- IR , G R ;• une
troisième sur G PI, EH ; une quatrième sur O ï ,
IR ; une cinquième sur G R , G H ; enfin unç
sixième sur E H , E O , d’où il: suit que les arêtes
dont on vient de parle» se confondent' avec les
arêtes latérales de la forme primitive, comme on
peut en juger à la seule inspection de la fig. y.,
qui représente.cette forme pyimjtivç inscrite dans
ledod,éeatèdre à triangles scalènes%
11 existe beaucoup d’acres, variétés de chau^ç
carbonatée dont plusieurs ont des formes très-
composées, et tontes recèlent un noyaju exacte*
ment semblable à celui que nous venons de considérer.
Mais s’il est singulier de voir, ce noyau
¡sortir des variétés qui s’en écartent le plus par
leur configuration , on avoit peut - être encore
■çnoins liou de s’attendre à le retrouver dans. celles
qui put. elles-iiattèmes une forme rhomboïdalq
D E M I N É R A L O G I E , a.5
a v e c des mesures d’angles différentes,. Nous con-
noissons aujourd’hui cinq de ces rhomboïdes ( i ) ,
dont l’un est beaucoup plus obtus que le noyau,
et les quatre autres ont des sommets toujours
plus aigus. Cette gradation dont tous les termes
se rapportent à une même espèce de solide, semblerait
d’abord donner quelque couleur à l’opi-
nion que les formes primitives ne sont pas
constantes relativement à un même minerai. Mais
j’ai reconnu que fous ces rhomboïdes s accordo
ienf à offrir, par des coupes faites en différens
sens, un noyau semblable à celui dont le grand
angle est de i o i '*■ 32 ^ et ainsi le paradoxe qui
( i ) En commençant par celui qui est obtus, on a les
yaleurs suivantes pour l’angle plan du sommet.
j i 4 ,k i8' 56'V
S y 1- 4?/ So,".;
75d- S i ' ?.o",
45d- 54' sa"..
. 57d- Si': 4".s
Les minéralogistes n’ont connu pendant long-temps que
Je premier et le troisième de ces rhomboïdes. On voit par le
mémoire de Bergmann, que j’ai déjà cité, que ce savantçon-
fondoit le rhomboïde dé n 4 d‘ ï8' avec le primitif dans
lequel l’angle du sommet est de iqtidv32.'. D ’une autre.part,
Romé de l’Isle considéroit celui, de 75d‘ 5 x' comme une
seconde forme primitive des spaths calcaires, parce qu’il ne
voyoit aucun moyen de le ramener, même par des troncatures,
à celui de 101e1, 5a'. Voyez l’ouvrage de ce savant
^ur les Caractères des Minéraux, tableau lithologique.