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caèdre à plans rhombes tous égaux et semblab
le s , etc. Ces formes sônt des espèces de limites
auxquelles la cristallisation parvient par difïe—
tentes routes ; au lieu quelle n’a vers les autres
formes qui s’écartent de ces limites, qu’une seule
direction qui aboutit à telle espèce particulière
de minéral.
i L o is auxquelles est soumise la structure.
t Après avoir déterminé les formes primitives
et celles des molécules intégrantes, il restoit à
chercher les lois -que suivoient ces molécules
dans leur arrangement, pour produire ces espèces
d’enveloppes régulières qui déguisent une
même forme primitive de tant de manières différentes.
.
O r , l’observation fait voir que cette matière
enveloppante est un assemblage de lames q u i, en
partant de la forme primitive, décroissent en
étendue, soit de tous les côtés à la fois, soit seulement
dans certaines parties. Ce décroissement
se fait par des soustractions régulières d’une ou
de plusieurs rangées de molécules intégrantes ;
et la théorie en déterminant le nombre de ces
■rangées, au moyen du calcul, parvient à représenter
tous les résultats connus de la cristallisation,
et même à anticiper sur les découvertes à
venir , et à indiquer les formes qui n’étant encorq
D E M I N É R A L O G I E. 35
qu’hypothétiques, pourront s’offrir un jour aux
recherches des naturalistes.
Des exemples très-simples serviront à donrter
Une idée des lois auxquelles sont soumises les
décroissemens dont il s agit;
î)eCroissemens sur les bords.
Soit s s1 ( Jig. i i , pl. //)-, un dodécaèdre à plans
rhombes. Ce solide que nous avons vu être tlné
des six formes primitives des cristaux, se présente
aussi quelquefois eômme forme Secondaire
, et alors il a pour noyau tantôt tnt cubé
et tantôt un octaèdre; Supposons que le noyau
Soit un cube;
Pour extraire ce noyau, il suffît d’enlever successivement
les six angles solides composés dé
quatre plans , tels que s , r , t , etc. par des coupes
dirigées dans le sens des petites diagonales. Ces
tcoupes mettront à découvert autant de carrés
A E O I , EO O 'E', ÏO O'V (jîg. ï2)etc. qui seront
les faces du cube;
Concevons que chacune de ces faces Soutienne
One série de lariies décroissantes, uniquement corn*
posées de molécules cubiques, et dont chacune
dépassé la suivante, vers ses quatre bords, d’une
quantité égale à un£ rangée de ces mêmes molécules.
Dans la suite nous désignerons les lames
décroissantes qui enveloppent le noyau, par le