exiger les besoins de la science et de sa nomenclature.
Ainsi pour désigner tel ton de couleur, tantôt
on ajoute un simple adjectif, comme «lorsqu’on
dit vert pur, rouge v i f , bleu sombre, etc., tantôt
on rapporte la couleur à un terme de comparaison
pris parmi des objets familiers, comme quand on
dit bleu c é le s te , jaune de safran, vert de poireau,
etc.; tantôt enfin on énonce les deux couleurs
dont celle que l ’on considère paroit participer,
et l’on dit par exemple jaune-verdâtre ,
ou vert-jaunâtre, en nommant la couleur dominante
la première.
q. Couleurs par chatoiement. Ge mot fait allusion
aux yeux du chat qui brillent dans l’obscurité.
On dit d’une substance qu’elle chatoie, lorsqu’à
mesure qu’on fait varier la position de sa surface,
les reflets de lumière qu’elle renvoie sont en
quelque sorte mobiles, ou paroissent et dispa-
roissent alternativement. Telles sont les étoiles
qu’on nomme moirées.
10. Brillant métallique. On peut distinguer
le véritable de celui qui n’est qu’apparent, en ce
que la trace d’une lime ou d’un instrument aigu
avec lequel on a rayé un métal ne cesse point
d’être brillante, au lieu qu’elle est terne et comme
poudreuse, lorsque le corps n’est pas d’une nature
métallique.
11. Corps limpides. On a donné le nom de
blancs aux minéraux diaphanes et sans couleur
proprement dite, tels que le quartz dit cristal
de Madagascar. Nous appellerons ces minéraux
limpides, et nous réserverons la dénomination
de blancs pour ceux qui réfléchissent sans ordre
l ’assemblage de toutes les couleurs, comme le
marbre statuaire.
12. Double réfraction. Lorsqu’un rayon de
lumière passe obliquement d un milieu dans un
autre d’une densité différente, il se détourne de
sa route en formant une espèce de pli. Cette déviation
que l’on nomme réfraction est soumise
à une loi constante qui est connue de tous les
physiciens.
Certaines substances ont la propriété singulière
de solliciter le rayon qui les pénétré a se diviser
en deux parties qui suivent deux routes différentes.
C’e$»t ce qu’on appelle double refraction.
Quand la. réfraction est simple, on n’aperçoit
jamais qu’une seule image d’un objet vu a travers
deux faces d’un morceau transparent du minéral
employé à cette observation ; au lieu que si elle
est double, on pourra, dans le même cas, voir
deux images de l’objet. Mais pour obtenir cet
effet avec la plupart des substances douées de la
propriété dont il s’a git, il faut choisir deux faces
inclinées* entre elles, soit que l’on emploie un
cristal donné par la nature ou un morceau taillé
par le lapidaire.