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 tous  les  résultats  de  la  théorie ;  et  peu  importe  
 qu’il  y  ait  ou  non,  au-delà  de  cette  unité,  des  
 fractions  formées  de  ses  soudivisions. 
 On  voit  en  même  temps qu’au mojen de  cette  
 conformité  entre les résultats  donnés  par  les diverses  
 formes de molécules integrantes, la théorie  
 a  l’avantage  de  pouvoir généraliser son objet,  en  
 enchaînant  à  un  fait  unique  cette multitude, de  
 faits  qui, par leur diversité ,  sembloiént peu susceptibles  
 de  concourir  en  un point  commun. 
 D iffé r en ce  entre la structure et l'accroissement. 
 Dans  le  développement  de  la  théorie qui  précède  
 ,  nous avons  supposé  que les  lames  composantes  
 des cristaux  originaires d’une même  espèce  
 partoient  d’un  nojau  commun,  en  subissant des  
 dscroissemens  soumis  à  certaines  lois  d’ou  dé-  
 pendoient  les  formes  de  ces  cristaux.  Mais  ce  
 n’est  ici  qu’une  conception  propre  à  nous  faire  
 apercevoir  plus  facilement  les  rapports  mutuels  
 des  formes  dont  il  s’agit.  A   proprement  parler ,  
 un cristal n’est dans sa totalité qu’un groupe régulier  
 de molécules  similaires.  11  ne  commence pas  
 par  un  noyau  d’une  grosseur  proportionnée  au  
 volume qu’il  doit  acquérir, ou  ce  qui revient au  
 même, par un nojau  égal à  celui  que 1 on  extrait  
 à,  l’aide  de  la  division  mécanique}  et  les  lames 
 D E   M I N É R A L O G I E .   99  
 qui recouvrent ce noyau ne se sont pas appliquées  
 successivement  les  unes  sur  les  autres,  dans  le  
 même  ordre  où  les  considère  la  théorie.  La  
 preuve  en  est  que  parmi  les  cristaux  de  différentes  
 dimensions  qui  souvent  se  trbuvent  attachés  
 à  un  même  support,  ceux  qu’on  ne  peut  
 distinguer  qu’avec le microscope sont aussi  complets  
 que les plus  volumineux,  d’où  il  suit qu’ils  
 ont  la  même  structure,  c’est-à-dire  qu’ils  renferment  
 déjà  un petit  noyau proportionné à  leur  
 diamètre, et  enveloppé  par  le  nombre  de  lames  
 décroissantes nécessaire pour que le polyèdre soit  
 pourvu de  toutes  ses  faces.  On ne  voit point  ces  
 divers passages de la forme  primitive aux  formes  
 secondaires,  qui devroient  avoir  lieu ,  si  la  cristallisation  
 construisoit,  comme  par  assises,  les  
 espèces  de  pyramides  surajoutées  au  noyau ,  en  
 allant  de  la base  au  sommet (1). 
 11  faut donc  concevoir que  dès  le premier  instant, 
  un  cristal  semblable, par  exemple, au  dodécaèdre  
 à plans rhombes dérivé du  cube ( f ig.  11  
 et  12  )  est déjà un  très-petit dodécaèdre qui contient  
 un  noyau  cubique  assorti à  sa  petitesse,  et 
 (1)  Ceci  n’est  vrai  cependant  qu’en  général $  car  il  arrive  
 quelquefois,  dans  la  cristallisation  artificielle,  (e t  il  est  
 très-probable  qu’on  en peut  dire  autant  de  celle  des  corps  
 naturels),  qu’une  forme  qui  étoit  parvenue  à  un  certain  
 degré  d’accroissement,  subit  tout à  coup  des  variations, par  
 l ’effet  de  quelque  circonstance  particulière.