des cristaux secondaires, lorsque l’opération de
la nature n’a pas atteint le degré de fini et de
perfection dont elle est susceptible, indiquent
souvent,par leurs directions, celles que suivent
les bords des lames de superposition ; et ces acci-
dens qui confirment la théorie dans les corps
divisibles mécaniquement , peuvent aussi faire
entrevoir la marche de la cristallisation et le sens
des lames composantes, dans ceux qui se refusent
à la division mécanique, et aider à saisir, par
l ’analogie, la forme et la position du noyau qui
échappent à l’observation. Cependant 011 ne doit
user qu’avec réserve des indices qui se tirent de
ces accidens, puisqu’il arrive quelquefois que la
surface même du noyau èst striée. Cette singularité
paroît être l’effet d’un décroissement ébauché
qui éprouve de si grandes intermittences, que
les faces qui en résultent coïncident sensiblement
avec les faces primitives. De même il n’est pas
impossible que les faces d’un cristal secondaire
aient des stries dans un sens différent de celui qui
devroit résulter de la marche des décroissemens.
Mais il y a des cas, tels que celui de certains grenats
à 24 trapézoïdes, où les stries sont si parlantes
qu’elles décèlent visiblement le mécanisme
de la structure.
D E M I N É R A L O G I E . 67
Décroissemens mixtes.
On appelle ainsi les décroissemens dans lesquels
les nombres de rangées soustraites en largeur
et en hauteur, donnent des rapports dont
lés deux termes surpassent l’unité. Tels sont les-
décroissemens qui ont lieu par deux rangées eu
largeur, et par trois rangées en hauteur, ou par
trois rangées en largeur et deux en hauteur, etc.
On voit que leur théorie peut être facilement
ramenée à celle des décroissemens où il n’y a
qu’une seule rangée de soustraite dans l ’un des
deux sens.
Décroissemens intermédiaires.
Nous avons vu que dans le cas d’un décroissement
par une rangée autour d’un même angle
solide 0 , C%. 20 ) les trois faces produites étoient
toujours de niveau, et qu'alors on pouvoit se
borner a considérer l ’effet du décroissement par
rapport à l ’un des angles plans qui cOncouroient
à la formation de l’angle solide, en supposant
que cet effet se prolongeât au-dessus des faces
voisines. Dans ce cas, les décroissemens qui ont
lieu sur ces dernières faces sont censés intervenir
subsidiairement, pour favoriser l ’action du décroissement
principal.
En général, toutes les fois qu’un angle solide