
que nous vîmes le 23 mars „avoit une construction
tout-à-fatt différente („.• } SJ. Lorsque ces édifices
sont en bois, on choisit toujours les plus précieux
ou les plus solides ¡ .on les soutient avec de longues
perches , ainsi qu'on peut le voir dans le dessin
de 1 arc de triomphe.de.la.ville de Yang-tcheou-fou
(n. 12). Lorsqu’ils sont en pierre, toutes les pièces
ont h tenons et à mortaises , et assemblées de la
meme.manière que si elles étoient en bois.
Les arcs de triomphe, qui sont toujours composes
de trois portes , dont la plus élevée est celle
du milieu , n’excèdent pas vingt à vingt-cinq pieds
de hauteur, et sont ornés de fleurs sculptées et de
figures : les mieux travaillés en ce genre sont ceux
de Hang-tcheou-fou. A Peking et dans beaucoup
de carrefours de cette capitale, on en trouve plusieurs
entièrement en bois : celui du pont appelé
Jou-kiao en donne une idée (n.° 2).
Les édifices consacrés à Confucius sont tous
construits sur un même modèle, et ne diffèrent
entre eux que par la grandeur. Le monument
de ce genre qu’il nous a été possible d’examiner
avec le plus de soin, est celui de ta ville de Nan-
hiong-fou.
Lentree est composée de trois grandes portes
donnant sur une vaste cour, au milieu de laquelle
il y a un pont de trois arches bâti sur un bassin.
Au fond de cette cour on voit encore trois portes
SUR LES CHINOI S . I 8 5
pareilles aux premières, et une galerie : ces portes
restent fermées , et l’on entre par une petite porte
latérale dans une seconde cour, ayant de chaque
côté plusieurs grandes salies où l’on voit des tables
sur lesquelles sont gravés les noms des Chinois
qui se sont illustrés. Un pavillon entouré d’une
colonnade, surmonté d’un double toit, occupe le
fond de la cour, et renferme la statue de ce philosophe.
Les portes des villes n’ont pas d’ornemens ; elles
sont voûtées et pratiquées dans l’épaisseur des
murs. On peut voir au mot Fortification la manière
dont les Chinois les construisent. Je ne dirai
rien non plus des tombeaux, que je décris en parlant
des funérailles ; mais je terminerai cet article
en donnant la description des ponts , q u i, s’ils
étoient mieux bâtis, et si les Chinois mettoient
plus de soin à placer les pilotis qui servent dans
leur construction, dureroient plus long-temps. Ces
ponts sont très-jolis lorsqu’ils sont nouvellement
faits ; mais il faut peu de chose pour les renverser :
nous rencontrâmes effectivement, en plusieurs endroits
, des ouvriers occupés à. relever les pierres
de ponts qui s’étoient écroulés, et dans d’autres
places on n’en voyoit pas même le moindre vestige.
Les ponts Chinois sont quelquefois plats; mais
généralement on y monte des deux côtés par une
petite douce ; ils sont en pierre , en biique ou