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sont destinés à la culture du riz , et qui bordent
a route. Les Chinois nous avoient prévenus que
nous verrions beaucoup de tabac, mais nous n’en
aperçûmes qu’un champ d’une médiocre étendue.
Après avoir passé trois arcs de triomphe, nous
arrivâmes auprès d’une petite rivière sur laquelle
d y a un pont en pierre, et qui est très-bien fait-
des Chinois s’occupoient à y placer des parapets;
mais la pluie nous empêcha de rester plus longtemps
et nous força d’entrer promptement dans
le faubourg de Yu-chan-hien , dont les maisons
sont presque toutes en bois, à l’exception de quelques
unes qui ont les côtés en briques ; elles sont
généralement meilleures que celles de la ville ,
où l’on ne voit de remarquable que deux arcs de
triomphe très-bien travaillés, et deux pagodes. La
porte est bâtie en demi-cercle ; elle est peu élevée
ainsi que les murailles, et construite, comme elles,
avec des pierres rouges. Entrés dans le second fau-
bourg , nous ne tardâmes pas à arriver dans le
Kong-kouan qui nous étoit destiné, et qui se
trouva être le même que le lord Macartney avoit
occupé l’année d’ayant. Cette maison, que l’ambassadeur
anglois prétend être destinée à faire les examens
, n en a nullement l’apparence , et sert uniquement
aux marchands qui vont en voyage : elle
est grande et assez bonne ; les principaux murs
sont en briques , et la façade en bois.
Nous allâmes dans le faubourg pour voir si nous
trouverions quelque chose à acheter, mais les boutiques
n’avoient aucun objet de valeur ; les Chinois
se tinrent aux portes de leurs maisons pour
nous regarder; plusieurs nous suivirent, mais le
nombre n’en fut pas considérable.
Nos bateaux n’étant pas éloignés, nous fûmes les
examiner ; ils étoient de deux espèces : les grands
sont lourds et n’ont que des nattes qui se poussent
en place de portes ; les petits ressemblent assez à
ceux de Nan-ngan-fou. Le bateau destiné pour
l’ambassadeur, étoit tout en bois (n.° iy ) ; il avoit
au milieu une grande salle, ensuite une chambre à
coucher, et en avant deux autres pièces dont une
pour les matelots. Les Chinois qui rament sont
placés sur l’avant ; ils peuvent faire le tour du bateau
en dehors , sur une planche saillante qui
règne tout autour. Le patron se tient à l’arrière,
monté sur une espèce de coffre ; il a également une
rame près de lui, dont il se sert au besoin. Un toit
en bois le met a l’abri du soleil et de la pluie.
La partie antérieure du bateau est percée de trois
trous , qui servent au même usage que dans les
bateaux de Nan-ngan-fou ; le mât est placé vers
les deux tiers de la longueur du bateau; la voile
est de natte, et se plie par feuilles.
L’ambassadeur n’arriva qu’à six heures du soir,
et après lui nos lits et une partie du bagage. Deux