par ordre de traits, c est-à-dire , en commençant
par la defcomposée d’un seul trait, et continuant
jusqu’à celle qui en a dix-sept. Tous les caractères
existant dans ia langue Chinoise, sont ensuite distribues
sous celles des clefs auxquelles ils appartiennent,
en observant à leur égard, pour les traits
qui les composent, le même ordre que pour les
clefs.
Lorsqu’on veut donc trouver la prononciation
et la signification d’un caractère quelconque , il
faut premièrement découvrir dans ce même caractère
la clef principale , puis chercher sous cette
“ eme clef la place qu’occupe ce caractère d’après
Je nombre de ses traits, et l’on a sa signification ;
mais dans les dictionnaires faits par les missionnaires
, et qui sont composés conformément au
système des Chinois, il y a nécessairement une
troisième opération , qui consiste, pour avoir l’explication
du caractère, à aller le chercher dans la
table des sons , suivant la prononciation indiquée
sous le caractère déjà trouvé.
Les Chinois ont pareillement composé des
dictionnaires dans lesquels ils enseignent la manière
de trouver la prononciation. Pour avoir, par
exemple, la prononciation du caractère J in , ils
écrivent les mots Jou et L in , et ajoutent le mot
Tsie [couper]; ce qui signifie qu’après avoir retranché
0 de Jou? et fa lettre JL de L in , il faut joindre-
J et in pour avoir la prononciation Jin. Cette
méthode est extrêmement défectueuse.
Quoique les clefs sous lesquelles sont rangés
les caractères, influent jusqu à un certain point
sur leur signification, ou plutôt quoiqu elles en
donnent l’analogie, il ne faut pas cependant s imaginer
que l’on acquiert la connoissance des mots
par celle qu’on a des clefs ou des parties qui les
composent ; et si l’on peut parvenir quelquefois
par ce moyen , à trouver la signification ,d’un caractère
, on court risque de se tromper dans le
plus grand nombre.
STYLE»
L es Chinois ont plusieurs manières de composer,
c’est-à-dire, différentes, sortes de styles;
savoir, i,° le ICou-puen ,. 2.« le Ouen-tchang*
3.0 le Kouan-Hoa, 4-° Ie Hiang-tan.
Le Kou-ouen est le style des King (a ).
(a) On compte cinq King; savoir : l’Y-king, ou explication
des ICoua de Fo-hy ; le Chouking, ou fragment considérable de
l’histoire ancienne rédigée par Confucius ; le Chy-king,. ou. recueil
de poésies ; le Ly-ky, ou compilation de loix, de cérémonies,
d’usages, et de maximes de Confucius recueillies par les
disciples de ce philosophe; le Tchun-tsieou , ou annales du
royaume de Lou, composées par Confucius.
Plusieurs Chinois ne regardent comme véritables King que les
trois premiers.
il y a encore des King du second ordre, ce sont, 1.° îcs
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