sont presque tous pavés , nous étions brisés par
les cahots. Jai souvent béni le ciel, en voyageant
en Chine, de ce que les routes n’étoient pas pavées,
et je souhaite, pour ceux qui iront après moi dans
cet empire , que ies Chinois ne changent pas de
méthode , ou qu’ils perfectionnent leurs voitures.
A une lieue et demie avant d’arriver k la capitale
, on trouve un chemin qui est pavé de grandes
pierres plates jusqu’au-delk des portes de la ville.
La route qui conduit k Yuen-ming-yuen , est
pavée et en partie bordée d’arbres ; elle est bien
entretenue, et l’on y rencontre, de distance en distance
, des puits dont i’eau sert k abreuver les
chevaux.
En quittant Peking, pour revenir k Quanton,
lorsqu’on a dépassé la ville deLeang-hiang-hien ,
on suit une longue chaussée pavée, mais qui commence
k se détruire.
Depuis la ville de Te-tcheou, dans le Chan-tong,
jusqu’k Yang-kia-yn, bourg situé auprès du fleuve
Hoang-ho , ies chemins sont beaux et plantés
d’arbres ; iis ne sont mauvais et pierreux que pea-
dant ies deux ou trois jours de marche qu’on met k
suivre les montagnes. Ceux qui avoisinent la ville
de Hang-tcheou-fou, et le lac Sy-hou , dans leTche-
kiang, sont pavés : ia route qui joint ies deux provinces
de Tchekiang , et de Kiang-sy, est parfaitement
bien faite et dans le meilleur état.
Nous avons assez voyagé par terre, en Chine ,
pour pouvoir parier des chemins de cet empire ,
et je puis dire qu’ii suffiroit d’entretenir ceux qui
existent : mais ce n’est pas l’usage des Chinois ; iis
ne réparent les choses que lorsqu’elles sont presque
entièrement détruites. Un grand inconvénient
des routes , c’est que le gouvernement permet d’y
bâtir des maisons qui en occupent plus de la moitié
en certains endroits , et qui gênent beaucoup le
passage ; un autre plus grand encore, c’est qu’on y
laisse subsister des puits creusés au milieu, et qui
ne s’élèvent qu’k fleur de terre, de sorte que les cavaliers
ou ies gens qui voyagent de nuit, peuvent
tomber et se blesser dangereusement.
Pour ia sûreté des routes , il y a de distance
en distance , des corps-de-garde, que l’on nomme
Tang-pou, et dont la forme varie suivant chaque
province : les intervalles qui existent entre eu x ,
s’appellent Pou, et sont généralement marqués sur
une porte de bois placée en avant des corps-de-
garde. Ces distances varient souvent ; elles sont
rarement d’une demi-lieue , plus ordinairement
d’une iieue, quelquefois de deux, et même davantage.
Dans ie Petchely, ies corps-de-garde consistent,
comme dans les autres provinces, en un logement
et une écurie; mais ils sont en outre assez généralement
accompagnés d’une espèce de tour carrée,