tantôt à gauche ; cependant l’usage est daller de
droite à gauche.
É T U D E S ; E X AME N S .
I l existe peu de villages k la Chine où Fon ne
rencontre une école ; il y en a dans tous íes bourgs
et dans toutes les villes. Le gouvernement ne subvient
aux frais daucun collège établi dans les provinces
; il entretient seulement celui de Pékin»O-,
appelé Koue-tse-kien,« dans lequel Fempereur fait
elever les enfàns des grands. Les mandarins civils,
depuis le premier rang jusqu’au quatrième, dans
la capitale ; ceux depuis le premier jusqu’au troisième,
dans les provinces ; et les mandarins militaires
du premier et du second ordre ont le droit
d’y envoyer un de leurs enfans. Ces élèves obtiennent,
après trois ans de résidence, de petits
emplois avec dès appointeinens.
On trouve un grand nombre de maîtres d’école
dans toute la Chine ; les gens riches qui cherchent
a donner à leurs enfàns la meilleure éducation
, ont des précepteurs chez eux ; ce sont des
Chinois , ou qui ne sont pas parvenus au rang
de docteur, ou qui travaillent pour l’obtenir. L’état
de précepteur est honorable, et les enfans ont un
respect profond pour leurs maîtres.
Dès Fage de cinq ans les enfans commencent
à apprendre les caractères ; les livres qu’on leur
s u r l e s c h i n o i s : 4 ° 9
met entre lés mains, sont i.° le Pe-kia-sing [noms
propres des cent familles], dans lequel sont designes
tous les individus qui composent la nation : cette
étude est nécessaire k la Chine, où les noms propres
ayant tous une signification particulière , et
n’étant distingués par aucun indice'dans les livres,
on est embarrassé de savoir si un mot est un nom,
ou ne l’est pas ; z.° le Tsa-tse [mélange de lettres]:
ce livre traite des choses usuelles et nécessaires à
la vie; 3.0 le Tsien-tse-ouen [ assemblage de mille
lettres]; 4-° le San-tse-king [ vers de trois syllabes],
dans lequel on a rassemblé les premiers élémens
de la morale et de l’histoire.
Les enfans , quoique réunis , apprennent haut
et parlent tous ensemble; ils répètent deux fois par
jour leurs leçons , et sont punis lorsqu’ils ne sont
pas en état de le faire ; il y a peu de relâche pour
eux, excepté durant les réjouissances du nouvel
an, et quelques jours dans le cours de l’année.
Après les premiers élémens, les enfans passent
à l’étude des Sse-chou, ou les quatre livres classiques
; mais on ne les leur explique que lorsqu’ils
en savent parfaitement tous les caractères. Avant
de leur donner Ies Kiñg, on les exerce k écrire,
soit en calquant des caractères, soit en les recouvrant
avec de l’encre, et en en suivant exactement
les contours, soit en les traçant sur une tablette
blanche et vernie qu’on lave ensuite lorsqu’elle est