
elles ressemblent à celles qu’on rencontre à fapproche
des villes, mais elles sont d’une forme plus
¿agréable.
Les tours que l’on voit auprès des villes, se
nomment Ta ; elles sont très-solides , et ont été
construites avec beaucoup plus de soin qu’on ne
le fait actuellement. La tour de la pagode du lac
Sy-hou le prouve (n.e 16) ; dégradée par les pluies,
par le temps et par la foudre , elle subsiste toujours,
quoiqu’elle compte quinze cents ans d’antiquité
; les briques en sont rouges et encore en
bon état.
Ces tours varientpar la hauteur (n.°* 17 ,2 4 , 48,
69,76, 81), et peuvent avoir depuis quatre-vingt-
dix jusqu’à cent soixante-dix pieds ; constamment
partagées par étages, mais toujours en nombre
impair , elles s’élèvent plus ou moins suivant Fim-
portance de la ville près de laquelle elles sont
situées. La plus haute que nous ayons vue et qui
avoit onze étages, est celle de la ville de Kao-tang-
tcheou dans le Petchely. II est difficile de dire le
but que se sont proposé les Chinois en bâtissant
ces tours. Sont-elles pour l’ornement, ou sont-elles
pour Futilité ! Comme leur élévation n’est pas toujours
la même, on peut croire qu’elles n’ont été
construites que pour l’ornement : ca r, pourquoi
auroient-elles moins d’étages auprès des petites
^villes, et un plus grand nombre auprès des grandes,
si Ton suppose qu’elles ont servi à faire des signaux!
La seule raison qu’on pourroit donner pour expliquer
leur plus ou moins de hauteur, c’est que
Fusage qu’on en faisoit étant circonscrit au district
des villes, leur élévation étoit en raison de son
étendue. La plupart de ces tours n’ont plus d’escaliers
intérieurs, le temps les a détruits ; les murs
sont en brique , et plus ou moins épais, suivant la
hauteur de ces édifices : la forme extérieure varie
aussi, et les fenêtres pratiquées à chaque étage 11e
sont quelquefois que figurées.
Mais, si presque à chaque pas on rencontre des
tours, on voit un bien plus grand nombre d’arcs
de triomphe. Ces monumens , nommes en chinois
Pay-Ieou , ont été élevés en l’honneur de quelques
personnages recommandables , et servent également
de décoration. Nous en vîmes beaucoup de
bâtis pour conserver la mémoire de femmes qui
étoient restées veuves : au reste, il faut la permission
de l’empereur pour les ériger ( n?s / , 12
65 > 58 ) ' ■
Un grand défaut de ces édifices, c est d être tres-
massifs par le haut. Ce défaut se remarque sur-tout
dans Farc de triomphe de Sou-tcheou-fou, comme
on peut en juger par le dessin que j’en donne
( n ° 55 ) > ^ est vra* cIue c?est ls plus considérable
que j’aie vu : les autres étoient plus légers. Us se
ressemblent presque tous pour la forme : un seul