
■de diamètre. Les bonzes se servent aussi d’un
poisson de bois creux et contourné ; ils le placent
sur un coussin, et frappent dessus avec un petit
bâton, tandis qu’ils récitent ieurs prières. L’instrument
qui sert a battre ia mesure est également de
bois , et s’appelle Pe-pan.
Les Chinois ont également plusieurs instrumens
à cordes : ces cordes sont en soie ; on n’en fabrique
pas d’autres.
Le plus grand des instrumens à cordes se
nomme Che ; il peut avoir jusqu’à vingt-cinq
cordes. Le Kin est plus petit, et n’en a que sept.
On joue de ces instrumens avec les doigts ; cependant
on peut frapper dessus avec un petit bâton.
J’ai vu un aveugle jouer du Che : cet instrument
avoit trois pieds de long ; les sons qu’il rendoit
étoient assez doux.
II y a trois sortes de guittares ; les deux premières
ont deux et quatre cordes, et le manche garni de
touches ; la dernière a trois cordes, et n’a point de
touches.
Le violon Chinois est composé de deux cordes
mises à. un ton différent ; l’archet passe entre ces
deux cordes. Je ne connois pas d’instrument dont
le son soit plus détestable.
D A N S E ,
m
D A N S E .
L es missionnairès parlent dans leurs écrits de
la danse des Chinois ; mais ce seroit se tromper
que de s imaginer que ce peuple danse comme
íes Européens. Les danses, à la Chine, sont des
marches, des évolutions, ou des espèces de pantomimes
dans lesquelles íes acteurs agissent sans
sauter. Nous fûyrnes témoins chez l’empereur de
ces sortes de danses ¿ on ne pouvoit rien voir de
plus bizarre ni de plus ennuyeux.
C O M É D I E .
I l n’y a pas à ia Chine de théâtre public à demeure
, íorsque íes habitans d’un quartier veulent
avoir une comédie, ils se réunissent et forment
entre eux une somme suffisante pour subvenir aux
frais de la construction d une salle, et pour payer
íes comédiens.
Les salies de spectacle sont composées d’une
grande pièce, et d’une autre plus petite. Ces salies,
qui sont ordinairement construites en bambou ,
exigent peu de frais et un emplacement très-borné :
c’est tout simplement un angar dont íe sol est élevé
de six à sept pieds , fermé de trois côtés1, et couvert
avec des nattes (n° 8).
Dans certains endroits, les habitans disposent
Fentrée intérieure des pagodes pour y élever leur
théâtre : chez les mandarins, il y a des salies bâties
TOME II. x