
«Ht à enseigner sa doctrine , et étant morte en
19, i s ensuit qu’il ne commença à s’ériger en
prop ett qu à Tâge de trente-neuf à quarante ans,
C est-à-dire en 609.
° " V° “ ’ ue ces Afférentes dates ne peuvent
s accorder avec celle rapportée par les auteurs Chinois,
Iannée 599 ou 597 dont il est parié dans
ie passage ci-dessus étant antérieure de dix à douze
ans à 609 , temps auquel Mahomet commença sa
prédication , et précédant même de beaucoup ia
première fuite de quelques Musulmans qui se sauvèrent
en Ethiopie peu d’années avant l'hégire
Levénement arrivé sous Ven-ty n’a donc aucun
rapport aux Musulmans ; il faut croire que les
Chinois , qui défigurent étrangement les noms
ont voulu parler d’un royaume différent des pays
que conquit Mahomet, et que ia ressemblance
des mots a trompé les missionnaires.
Les Mogols ou Yuen, qui s’emparèrent du trône
en 1 z 79 et chassèrent les Song, amenèrent un
grand nombre de Musulmans, Ceux-ci fiirent
très-nombreux jusqu’h la dynastie des Ming, qui
commença ii régner en 13(18, après avoir détruit
les Tartares i le moyen qu’ils employoient pour se
soutenir , étoit d’acheter des enfans qu’ils élevoient
dans leur religion. Les temps malheureux et les
famines leur en proçuroient beaucoup.
U dernier empereur Kien-Iong a détruit cent
SUR L E S C H I N O I S . 3 4 5
mille Mahométans dans les années 1783 et 1784.
Lorsque nous passâmes à Hang - tcheou-fou ,
nous vîmes une mosquée; mais elle étoit abandonnée.
Les Mahométans, que les Chinois appellent
Hoey, et qui habitent les pays situés à l’extrémité
du Chen-sy jusqu’à Ily en Tartarie, sont partagés
en trois triasses distinguées par la coiffure : ceux
de la première portent un bonnet rouge en forme
de pain de sucre, ce qui leur a fait donner le nom
de Hong-mao-Hoey-tse [Hoey aux bonnets rouges];
, ceux de la seconde ont un bonnet blanc, on les
appelle Pe-mao-hoey-tse [Hoey aux bonnets blancs];
ceux de la troisième, s’enveloppant la tête d’un
long morceau de toile , on les a nommés Tchan-
teou-hoey [Hoey s’enveloppant la tête] ,
S E C T E D E J U K I A O .
E n l’an 1070 de J. C . , sous les Song, plusieurs
savans cherchèrent à interpréter les King. Un de
ces philosophes, nommé Chao-kang-tse, distingué
par son érudition, établit que le monde a commencé
et qu’il aura une fin, qu’ensuite il renaîtra,
se détruira et se reproduira successivement.
Ce philosophe détermina la durée du monde, et
la porta à cent vingt-neuf mille six cents ans, qu’il
divisa en douze périodes , chacune de dix mille
huit cents années. Suivant lu i, dans la première