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sec et sablonneux , les pierres se détachent par
feuillets. Nous couchâmes à Yo-kia-tchang.
[28.] Nous eûmes ie matin des montagnes sur
ia gauche, mais elles disparurent ensuite et nous
laissèrent voir une belle campagne très-bien cultivée
; ïe terrain est cependant peu arrosé, car on
ne trouve de ruisseaux que dans les fonds.
Nous vîmes encore dans plusieurs villages des ha-
bitans avec des goîtres, mais en plus petit nombre.
Avant comme après la ville de Sin -tay-hien, la
campagne est belle, bien cultivée, et garnie d’habitations
entourées d’arbres : des petits villages
en outre sont bâtis sur la roüte, et nous en traversâmes
plusieurs avant d’être à Mong-yn-hien ,
petite ville entourée de murs hauts d’environ douze
à quinze pieds , et dont on n’aperçoit aucune maison
, excepté un fort construit au centre de la place.
Le faubourg est long et considérable , parce que,
suivant l’usage des Chinois, les maisons ne sont
bâties que sur les bords du chemin ; nous n’en
vîmes aucune de remarquable, excepté celle qui
«toit préparée pour un de nos mandarins : nous
crûmes d abord qu’elle nous étoit destinée , mais
nos conducteurs nous firent aller jusqu’à Mong-
yn -h ien -k ia -h in g , village assez médiocre, et
qui n’a de remarquable qu’une pagode qui est
à 1 entrée. Nous logeâmes chez un maître d’école
et un marchand d’arbres ? que les mandarins
DE PEKING. 23
avoient fait retirer pour nous établir à leur placée
[ i.er Mars.] Je fus sur le point de perdre mon
journal ; heureusement pour moi que je l’avois
retiré de dessus ma selle , à laquelle j’étais dans
l’habitude de l’attacher ; car, au momeht du départ
, lorsque je voulus la prendre , elle ne se
trouva plus. Les jjnandarins 1 ayant fait chercher
inutilement ; m’en donnèrent une autre, et nous
partîmes.
La route continue sur des hauteurs et dans des
bas-fonds. Le terrain est sec et les pierres sont
argileuses. Nous traversâmes plusieurs petits villages
et un pont sans eau j avant d arriver au
bourg de To-tsang-y, où nous restâmes peu de
temps. La route et la campagne sont- toujours les
mêmes, et nous ne vîmes rien qui méritât notre
attention. Arrivés au village dé Tsin-to-tsy, 011
nous servit du lait.
Les soldats des corps-de-garde de ce pays sont
autrement habillés que ceux des autres provinces ;
ils ont des casaques garnies de clous > et portent
sur la tête un casque en fe r, surmonté d’un fer de
lance avec une houpe rouge* Ces soldats étoient
quelquefois au nombre de dix ; ils pardissoient
forts et vigoureux.
Nous vîmes le matin des vaches , des boeufs ,
des mouton et des cochons ; mais nous rencontrâmes
peu ie monde. La population est faible. Lèë
Tï /.