les provinces. ÎLa construction, de celui que j’âî vu
le 26 novembre (n,a 29) au-dessus de Quanton,
est la seule que j’ai remarquée de ce genre. La
forme générale des sépultures' est en fèr k cheval.
Le cercueil est placé au milieu et recouvert d'une
butte de terre , en. avant de laquelle o-n dresse une
pierre portant le nom du défunt. Les pauvres se
contentent d'enfouir la bière et de la couvrir d’un
peu de terre. Les tombeaux occupent souvent de
grands terrains et même des collines entières. On
élève au sommet une ou. deux pierres chargées d’ins-
criptions (n,° i f ) ; plus loin dés figures en pierres
représentant des mandarins, des beliers, des tigres
et des éféph-ans,; et plus bas , des figures de chevaux
tout caparaçonnés qui semblent encore attendre la
volonté du maître Y n °s 6° > 6* > 63 >73 /.'d’autres fois
cen’est qu’une simple butte de ten;e avec une pierre
placéedebout, énonçantlès qualités du défont ; mais
cette butte est au centre dfon emplacement- considérable
, planté d’arbres funèbres , tels que des
pins et- des cyprès ( n7 35 ) ; de sorte que l’homme >
qui, peut-être , pendant sa vie a dépouillé les
vivais de Ipurs, biens , leur dérobe encore, après
sa mort, un terrain précieux, et qui seroit mieux
employé k des plantations utiles.
Les sépultures qui sont auprès de la ville de
Hang-tcheou-fou, dans le. Tchekiang , sont environnées
de pareils arbres ( n.° 62), et ressemblent
à de petites maisons : l’extérieur est blanchi, et
l’intérieur divisé en cellules qui contiennent une
ou plusieurs bières. Les personnes opulentes suivent
une autre méthode. Après avoir enterré le
corps et avoir élevé au-dessus une butte de terre,
ils la recouvrent d’un mastic qui devient très-dur
avec le temps , et placent ensuite en avant des
tables et des figures en pierre (n.' 60 ).
Dans d’autres endroits on dépose les bières dans
des pavillons ; on les enferme dans des bâtisses
( n° 57)> °ù bien on élève au-dessus une espèce de
mausolée ( n? 56). Les tombeaux que nous vîmes
à la ville de Pe-tsiu-tcheou , dans le Kiang-nan,
présentoient une variété de formes si singulière et
si agréable, qu’on n’auroif jamais pu croire qu’on
fut au milieu des morts : c’étoit tout le contraire
dans la partie orientale de la même province, où
les bières des pauvres , seulement mises sur la
terre, exposées aux injures de l’air et recouvertes
à peine de quelques gazons , offroient le spectacle
le plus révoltant.
Les sépultures, k la Chine, sont toujours en
dehors des villes , et il n’est pas permis de les
placer auprès des habitations. On choisit de préférence,
ainsi quon la dejk dit, les hauteurs pour
cet objet ; k moins qu’il ne s’en trouve pas dans
les environs.
Les Chinois n’enterrent pas un corps dans une
V a