
.couverte de bouquets et de vases p#ur les parfums.
Iis suspendent aussi devant la divinité une chandelle
odorante faite en spirale : ces chandelles »
composées de bois de sandal , d’odeurs et de
gomme, durent fort iong-temps et brûlent continuellement
; mais si elles viennent k s’éteindre ,
on se contente de les rallumer ; car les Chinois
n’ont pas sur cet objet la même superstition que
les Romains ayoieni sur le feu sacré.
On trouve aussi en avant des pagodes , de
grands vases en fonte, q,ui servent k brûler les
offrandes o.u papiers dorés : ces vases varient peu
pour la forme ( n.° J2). Outre ces temples, on rencontre
beaucoup de chapelles dans la campagne et
à l’entrée des villages ; elles sont érigées en l’honneur
des génies de la terre, des eaux et des montagnes
: mais souvent , au lieu de chapelle , les
Chinois secontentent de placer une pierre .debout,
sur laquelle ils gravent le nom de l’esprit tutéiaire.
Cette pierreest presque tou jours au pied d’un arbre
ou d’une touffe de bamboux : quelques chandelles
d’odeur, et deux ou trois fleurs de papier en font
tout l’ornement.
Dans tous les lieux où il y a quelque danger k
courir, les Chinois ont soin de bâtir de petites,
pagodes, où les voyageurs et les bateliers vont
implorer les génies. Lorsque quelque circonstance
les empêche de visiter la pagode » iis ne
manquent pas, en passant, de brûler des papiers
et de battre sur leurs: bassins: de cuivre ; mais
d’autres, fois ils gardent un profond silence, et
ressemblent assez à. des gens: qui craignent de
réveiller une personne endormie. C ’est sur-tout
dans le: Kiang-nan que nous avons remarqué un
plus grand nombre de temples. Bâties dans les
•plus agréables positions et dans des sites char-
•mans , les pagodes de cette province jouissent, en
général, d’une vue superbe. Mais si les pagodes
du Kiamg-nam et du Tchekiang sont bien entretenues
4 celles du Petchely sont dans un état déplorable
: loin d’être conservées , quoique dans le
voisinage de la cour , elles sont au contraire abandonnées
., la plupart découvertes , et laissent les
dieux exposés aux injures de l’air ; les cloches sont
jetées sur le terrain, et le bonze, forcé de fuir un
asyie qui tombe en ruines, erre k l’aventure et demande
l’aumône.
Dans le Kiang-sy, les temples sont généralement
en bon état, ainsi que dans le Quang-tpng.
La pagode la plus extraordinaire que nous ayons
vue dans cette dernière province , est celle qui
est construite auprès de la ville de Jin-te -bien
/ n ° 80 ).
Les temples de la Chine renferment un grand
nombre de figures ; on en trouve toujours k l ’entrée
qui représentent des génies; elles sont fort