
JUIFS.
ÎL y a des Juifs k la Chine ; ils ont une synagogue
à Kaydong-fou, dans le Ho-nan. Le père
Gozani, qui Ta visitée, croit que les Juifs sont
entrés sous les Han, 206 ans avant J. C. Le père
Cibot les fait entrer cinquante-deux ans plutôt *
sous le règne des Tcheou.
Les Juifs sont en petit nombre. Les Chinois
leur donnent, ainsi qu’aux Mahométans, ie nom
de Hoey-hoey. Ils les appellent aussi Lan-mao-
hoey-tse, ou Hoey aux bonnets bleus, parce qu’ils
portent un bonnet de cette couleur lorsqu’ils s’assemblent
dans la synagogue.
C H Ri s TI AN I SME ; Persécutions , Mission-
naires ; utilité des Missions.
L ’ é t a b l i s s e m e n t des Nestoriens date
de 63 5 ans après J. C , qu’un certain Oiopuen
vint à la Chine sous Tay-tsong des Tang : ce
fait est prouvé par le monument découvert à
S y -n g a n - fo u en 1625 , sous Hy-tsong des
Ming.
Ces Nestoriens , appelés prêtres du T a -ts in ,
furent proscrits i’an 84y de J. C. , k l’instigation
des bonzes Tao-tse, alors favorisés par l’empereur
Vou-tsong.
Sous les Yuen ou Mogols, íes Chrétiens et les
Mahométans rentrèrent à la Chine. Saint François
Xavier partit, eu 1552, pour aller à la Chine, mais
il mourut k Sancian , sur íes côtes de cet empire.
Le père Ricci arriva k Peking en 1582 : c’est k
cette époque que commença la prédication de la
religion Chrétienne k ïa Chine.
Les Mahométans s’étant révoltés dans ía pro*
vince du Chen-sy, l’empereur envoya contre eux
des troupes qui íes massacrèrent tous, k i’excep-
tion d’un petit nombre. Les mandarins, en recherchant
ceux qui avoient eu le bonheur d’échapper,
découvrirent dans le Hou-kouang quatre missionnaires
dont les interrogatoires leur apprirent qu’un
prêtre Chinois , nommé Zay-petolo, íes avoit introduits
dans l’empire.
Cette nouvelle transmise k Peking , l’empereur
donna ordre qu’on lui amenât, sur-le-champ, ce
Chinois ; mais ceiui-ci s’enfuit et parvint k se réfugier
k Macao. Telie fut l’origine de la persécution
qui eut lieu en 1784. Les mandarins des provinces,
pour satisfaire aux ordres de l’empereur,
firent de nouvelles perquisitions , qui ne servirent
qu’kfaire arrêter quatre autres missionnaires, mais
ils ne réussirent point k découvrir la retraite du
prêtre Zay.
Les mandarins de Quanton ne furent pas
plus heureux , quoiqu’ils eussent fait prendre tous