les' femmes s’occupoient k filer du coton herbacé,
[ 18.] Le terrain continue d’être le même. Le
haut des collines est garni de pins , mais ie bas est
cultive. La ville de Hia-kiang-hien , oit nous arrivâmes
dans i’après-midi, ne présente aucun édifice
remarquable, et ses murailles sont en très-
mauvais état. On voit seulement au-delà de la
rivière, qui est large en cet endroit, plusieurs
pagodes et un arc de triomphe. En quittant la
ville , le terrain est plat k droite, avec des montagnes
éloignées ; du côté opposé elles sont placées
sur le bord du fleuve et arides : sur l’une d’elles on
voit une vieille tour ruinée par le tonnerre, ce qui
lui a fait donner le nom de Ta-Iouy-ta [ tour frappée
par le tonnerre ] r
[19.] Les montagnes sont quelquefois près du
fleuve, et dans d’autres endroits elles en sont éloignées
; les bas sont cultivés par teirasses : en général
, le terrain est montueux ; il est jaunâtre et
rougeâtre sur un fond d’argile. La campagne est
coupée par des ruisseaux, et l’on voit dans les
champs des maisons et plusieurs tombeaux ; nous
en vîmes un qui occupoit k lui seul une colline
entière (n° 18). (
A la ville de Ky-chouy-hien, où nous trouvâmes
des soldats rangés en ligne, nous descendîmes
sur une très-jolie pelouse qui règne le long de la
rivière. Une pagode se trouvant k peu de distance,
DE PEKINC. I I r
nôus y entrâmes ; elle a deux étages ; du plus
élevé on découvre une belle campagne, unie
jusqu’aux montagnes, qui ne sont pas très-éloignées.
Les murs de la ville sont en'mauvais état ;
l’intérieur est misérable , peu peuplé , e t , k l’exception
d’un petit nombre de bonnes habitations ,
la plus grande partie de la ville est remplie de
petits jardins , d’espaces vides et de méchantes
maisons tombant presque en ruine. Les boutiques
sont chétives. Cette ville a dû être jadis dans un
état plus florissant, car nous vîmes les restes de
plusieurs arcs de triomphe ; un autre n’étoit pas
encore totalement ruiné , et un dernier venoit
d’être nouvellement construit.
Arrivés près des murailles, nous y montâmes
pour découvrir les portes de la ville ; mais nous
en trouvant trop éloignés , nous descendîmes par
une brèche faite aux murs, et par laquelle on’ jette
lès immondices.
[20.] La vue, après Ky-chouy-hien, est très-
agréable. Les Jpords de la rivière sont couverts
d’arbres ; le terrain plat d’abord, présente ensuite
des collines rougeâtres et boisées : plus loin sont
des montagnes, dont la plus avancée a la forme
d’un pain de sucre.
Après avoir passé deux tours blanches, nos bateaux
mouillèrent en-dehors de la ville de Ky-ngan-
fou , que nous allâmes visiter. Le faubourg est