mutations, se purifie et se réunit enfin à la divinité
(a).
-Les Ho-chang, ou prêtres de Fo, prétendent
qu’il est venu sur ia terre pour sauver les hommes,
et que ce n’est qu’en le priant qu’on peut expier
ses peches. Ils disent que, pour être heureux dans
1 autre monde , if faut observer cinq préceptes ; ne
tuer aucunes créatures vivantes , ne point prendre
le bien d’autrui, ne point commettre d’impuretés,
ne jamais mentir, et ne point boire de vin.
Ces prêtres, que nous nommons bonnes, honorent
non-seulement le dieu Formais encore un
grand nombre de personnages auxquels iis donnent
différensnoms, savoir,les Chin-ven, hommescéfè-
hres; les Yuen-kio, hommes recommandabJespar
des vertus éclatantes ; enfin les Poussa, qui sont des
etres accomplis et regardés comme des divinités.
Les bonzes Tao-tse et les bonzes de Fo ont
toujours été rivaux, et souveîit ils ont profité de-
leur crédit auprès des empereurs pour s’entredé-
truire. Favorisés sous les Yuen ou iMogols, les
bonzes de Fo faillirent perdre de leur crédit à
l’extinction de cette dynastie ; mais les Ming les
protégèrent, comme l’avoient fait leurs prédécesseurs.
Les Tartares, actuellement régnans , les
soutiennent également, et reconnoissent le grand
(a ) Mémoires de l’Académie, tome X L ,
s u r l e s c h i n o i s : 333
Lama. La religion est la cD même ; mais on fait une
distinction entre les Ho-chang et les prêtres Lamas
du Thibet.
S E C T E D E C O N E U C I US»
C oN FU Cl u s naquit 5 51 ans avant J. C. Les
Chinois le regardent comme le premier de leurs
sages et comme leur législateur. Confucius s’e fforça
de rétablir l’ancienne doctrine, et tâcha de
rendre les hommes meilleurs , en les exhortant k
obéir au ciel, k l’honorer, k aimer leur prochain ,
et k vaincre ïeürs passions.
La différencé qu’il y a entre les deux écoles de
Confucius et de Lao-tse , est que la première
enseigne k vivre parmi les hommes et cherche k
ies corriger ; au lieu que les partisans de la seconde
évitent la société, et ne s’occupent, dans une vie
frugale et retirée , que de leur propre bonheur.
La doctrine de Confucius a prévalu sur celle de
Lao-tse ; c’est celle dès savans. On voit dans toutes
les villes un temple dédié k Confucius : on y conserve
sa figure ou sa tablette. U est d’usage de
s’assembler au printemps et k l’automne dans ce
temple, et d’y faire des sacrifices en l’honneur de
ce philosophe et de ses disciples , que les Chinois
regardent comme des esprits tutélaires. Cette cérémonie
se pratique aussi dans certaines circonstances
, et sur- tout dans le temps des examens.