arrivâmes à son extrémité , car ie soleil faisant
fondre ia glace, I e chemin devint si glissant, que
nous craignîmes souvent de tomber dans les terrains
inondés qui nous environnoierit»
Après un bon quart d’heure d’une route aussi
pénible , nous entrâmes dans le bourg de Tsin-
kiang-pou, dépendant de ia ville de Ouaymgan-fou,
ou nous devions nous embarquer. Notre premier
soin fut d’aller examiner ies bateaux : ils sont grands
et coinmodes ; une petite pièce, une grande salie
et deux cabinets, composent 1’appartement principal.
La cuisine et ie logement du patron sont
à l’arrière; un petit passage entretient la communication.
Les chambres sont garnies de fenêtres,
et ii règne en dehors, de chaque côté du bateau ,
une sallie en bois,, d’un bon pied de large , sur
laquelle les matelots passent du devant à l’arrière
sans entrer dans l’intérieur-; il y a en dessus u n
emplacement couvert qui sert à loger les. mariniers
et à placer des effets. Le grand mât est composé
de deux pièces qui s’appuient sur le bateau,
et se réunissent en pointe par ie haut : on l’abat
et on le relève avec deux autres pièces de bois disposées
de la même manière ,. mais moins élevées,
et qui seryent de leviers. Lorsque le grand mât est
couché en arrière sur le pont, c’est au petit, qui
alors reste debout , qu’on attache la corde pour
tirer le bateau (n° 46)*
En
En attendant le départ , nous allâmes dans le
bourg pour acheter des porcelaines et ce dont
nous avions besoin pour notre voyage; nous n’y
vîmes rien de remarquable, excepté un assez grand
nombre de curieux qui nous suivirent constamment
pour nous regarder. .
Nous quittâmes le quai à cinq heures, et nous
suivîmes le canal impérial appelé Yun-ho ; il est
sale, étroit, et coule entre deux chaussées d’environ
douze pieds de hauteur.
Après avoir dépassé plusieurs maîsoris et uit
bourg, nous mouillâmes à la nuit à Ouay-ngan-fou.
L’ambassadeur et M. ^¡¡anbraam eurent chacun
lin bateau, MM. Bletterman et Vanbraam le jeune
en occupèrent un , et MM. Dozy, Agieet mdi, un
autre ; la suite de l’ambassade fut répartie dans plu*
sieurs embarcations.
[p.] Le canal est plus large , mais l’eau en est
toujours sale . les chaussées se prolongent des
deux cotes, et sont coupées dans divers endroits
pour laisser un passage aux eaux pour l’arrosement
des terres : ces ouvertures oü espèces d’écluses
sont en maçonnerie, et le haut est garni de grosses
pierres inclinées et percées d’ùn trou à l’une de
leurs extrémités, pour y mettre un tourniquet,
à I effet de soulever la porte de bois qui ferme
1 écluse ( n° 47 )> Le terrain de l’autre côté de la
digue est bas ; 011 n’aperçoit aucune habitation,
TOME II. Q