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imagina une nouvelle manière d’écrife, qui, èit
conservant aux caractères leur première origine,
les débarrassoit néanmoins de leur ressemblance
pittoresque avec les objets qu’ils exprimoient.
Les différentes manières d’écrire se bornent donc,
i.° au Kho-theou , qui est la plus ancienne écriture
; 2.p au Ta-tchouen-tse , qui a duré jusqu’à
la fin des Han ; 3.0 au Siao-tchouen , au Ly-tse ,
et au Kiay-chou, inventés sous Chy-hoang-ty, et
son successeur; 4-° au Tsao-tse , qui eut cours
sous les Han et sous les Tsin ; 5,° au Hing-chou,
qui est l’écriture actuelle (a).
L’écriture Hing-chou est composée suivant les
règles des Lo-chou ; et Lieou-te, en inventant les
nouveaux caractères , leur conserva l’esprit et le
système des anciens. Mais ces caractères modernes,
s’ils sont plus faciles et plus commodes à écrire,,
ont perdu beaucoup et ne parient plus aux yeux
aussi bien que ceux dont on faisoit usage auparavant,
parce que, pour leur donner une proportion
plus symétrique ou plus agréable, on en a
défiguré plusieurs.
Un autre inconvénient de ces caractères, c’est
qu’ils demandent beaucoup de soin, soit dans la
(a)\-&s Chinois ont, en outre, des écritures d’une forme singulière.
L’empereur Kien-long s’est servi pour l’impression de son
poëme intitulé la ville de Moukden, de trente-deux espèces de caractères
différens. Éloge de Moukden, ¡mge ïjj.
SÜft LES CHIN O I S ; ' ÿ l ’f -
fcôlftposition, soit pour l’écriture, car un trait de
plus ou de moins suffit pour en changer totalement
la signification. C ’est donc à tort que quelques personnes
ont avancé qu’un caractère Chinois pouvoit
être entendu, qu’il fût bien ou mal écrit : cette assertion
prouve qu’elles ignoroieni la formation des
caractères Chinois.
L écriture Hing-chou est composée de six traits
élémentaires, avec lesquels on peut écrire tous les
caractères. Ces six traits radicaux, joints à deux
cent huit caractères primitifs, composent les deux
cent quatorze clefs Chinoises sous lesquelles tous
les caractères sont classés. Plusieurs auteurs ont
cru que leur nombre s’élevoit à près de quatre-
vingt mille, mais ils se sont trompés.
^ On comptoit dans le principe dix mille caractères.
Le dictionnaire Chue-ven, fait par Hiu-tchy,
«ous Ho-ty des Han , l’an 8p de J. C ., et les autres
dictionnaires composés d’après lu i, n’en contiennent
que de huit à dix mille : cependant plusieurs
circonstances occasionnèrent une augmentation
dans les caractères. Un certain Yang-yong en
ajouta cinq cents , et les liaisons des Chinois avec
les peuples de l’ouest, obligèrent le générai Pari-
tchao et son frère Pan-kou d’en former encore de
nouveaux. L’arrivée des bonzes de Fo augmenta
bien davantage le nombre des caractères; car,
sous les Heou-leang, le bonze Hing-Hiun fit voir
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