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qui savent assez lirè et écrire £oUr toutes les circonstances
où ils en ont besoin.
ASTRONOMI E.
G’ë S t se perdfe dans 'des conjecturés sans
nombre, que de vouloir fixer Fo’rigine de Tastro-
nomie: Cette science, dont la découverte remonte
jusqu’aux temps les plus reculés, n’éut, dans le
commencement, que des progrès lents ët difficiles
parmi les premiers hommes , que lé besoin seul
de reconnoître les époques propres a l’agriculture,
força detudier le cOurs des astres. Le ciel
pur et: serein de l’Egypte ét de plusieurs contrées
de l’Asie , mettant les habitans de cés pays plus
à'même d’examiner la marche des corps célestes ,
les Egyptiens et les Chaldéêns sur - tout, dont
l’unique occupation étoit de garder des troupeaux,
se distinguèrent par une longue suite d’observations
: cependant, quoique les Chaldéêns les
fassent remonter à une antiquité très - reculée, on
ne trouve rien de bien positif avant le règne de
Naboriassar, qui monta sur le trône 747 ans avant
J. C. ; tout cé qui précède cette époque n’est
appuyé que sur des traditions très-vagues et très-
incertaines.
Lés Egyptiéris donnèrent les premiers une forme
fixe à Tannée. Ce peuple observateur ne dut pas
en effet rester long-temps sans être frappé des
différons changemens qui s’opéf oient dans fa configuration
de fa lune , et qui s’achevoient dans un
temps limité11 il appela cétte période un mois lunaire.
Les: saisons amenant dés variations remarquables,
on s aperçut bientôt que Ces variations
étoient comprises et- revenoient dans le cours de
douze lunaisons ; cette révolution fut nommée
année , et comme là lu ne en détermfnoit la durée,
011 l’appela année lunaire. Cette année fût d’un
usage général, et lés premiers peuplés n’en connurent
pas d autre ; car il fallut faite plusieurs
observations avant de' remarquér qu’au bout* d’un
certain nombre d’artnées l’ordre des saisons étoit’
renversé, et que le temps nécessaire à ce que le
soleil revînt dans le ciel au même point d’où i f
étoit parti, étoit un peu plus long que lés douze
lunaisons dont on avoit composé Tannée. C e ’né
fut donc que long-temps après la découverte de'
l’année lunaire que Ton connut Tannée solaire , et
qu’on vit la nécessité d’intercaler une fune pour
faire coïncider les deux années ensemble.
Les Chinois font remonter leurs connoissances
en astronomie jusqu’à la plus haute antiquité. Sui-'
vant le Chouking, livré composé souS la première
dynastie, on connoissoit dû temps de Tempereuf
Yao, 2357 ans avant J. C . , les mouvemens cé-
lestes et la longueur dès années splaires et lunaires.
Dès Tan 225 5, sous Chun, on faisoit des