en prolongeâmes íes murailles, qui, k notre surprise
, nous parurent assez mal entretenues. Le
chemin est pave et passe à. côté cle quelques maisons
, d’où nous découvrîmes un lac appelé Sy-hou,
et des montagnes boisées qui l’entourent dé toutes
parts. Parvenus auprès d’un village, nous passâmes
sur un petit pont, en laissant à droite une
montagne sur laquelle est construite une tour de
sept étages.
On aperçoit ensuite un grand nombre de sépultures
entourées de pins et de cyprès : ces tombeaux
d’une structure différente de ceux que nous
avions vus précédemment, ont la forme d’une petite
maison ; les murs en sont blancs , assez bas ,
et surmontés d un toit peu élevé ; le devant est de
bois peint en noir, et le dedans est partagé par des
cloisons qui forment de petites cellules dans lesquelles
on dépose les cercueils ( n.° 62).
Ces tombeaux varient pour la forme ou la grandeur
, suivant le goût ou la richesse des propriétaires.
Le plus remarquable étoit celui de ce mandarin
qui fut décapité injustement, et dont on nous
avoit montré 1a maison de campagne avant 1a ville
de Sou-tcheou-fou. Ce monument est composé de
deux cours : dans la première on voit en entrant,
de chaque côté le long du mur, les quatre calomniateurs
représentés à genoux, les mains liées derrière
le dos ; l’un d’eux est cassé et se trouve hors
de sa place : parmi ces quatre îfigüres, qui sont
en cuivre , se trouve celle d’une femirte. On hono-
roit autrefois la mémoire de ce mandarin, en venant
tous les ans frapper sur la tête de ses accusateurs
, comme pour les punir du crime quils
avoient commis. Un peu plus haut, ét de chaque
côté , sont trois mandarins , un tigre , un belier
et un cheval. Toutes ces figures sont en pierre,
et placées en avant de trois portes servant d’entrée
'a la seconde cour qui renferme les tombes du
père et du fils. Ces tombes ont la forme d’une calotte.
Celle du fils est sur le côté , et plus petite
que celle du père qui est au milieu de la cour ,.*et
en avant d’une grande table <de pierre chargée de
vases faits de la même .matière. Un bloc pareil*
sur lequel 011 a gravé les noms de ces mandarins,
indique que N go -fe y , et son fils N g o -o u an g ,
vivoient il y a environ huit cents ans, sous I etripe-
reur Tchao, de la dynastie des Song (n.os 60 et 61).
En quittant, le tombeau de ce personnage célèbre
, nous continuâmes notre route, ayant k notre
gauche une petite île boisée k laquelle on communique
par un pont de pierre. Cette île est remplie
de pavillons ; ici, plusieurs femmes accoururent
pour nous considérer ; mais la petitesse de leurs
pieds les empêcha d’aller assez vite pour nous rejoindre.
Nous ne tardâmes pas k parvenir k une
longue chaussée qui traverse le lac* et s’élève de