
moins.élevés k l’avant et k l’arrière , et les fonds
sont plus fins. Ces bâtimens portent de fortes carabines
et de petits Canons ; les sabords sont extrêmement
petits.
Le gouvernement entretient des galères ; elles
ont de chaque coté k I avant, des espèces d’ailes
ou planchers en bois , qui sortent en dehors du
bâtiment , et sur lesquels se. placent les soldats*
Ceux-ci, lorsqu'ils sont occupés k ramer, rangent
des deux côtés de l’arrière leurs boucliers et leurs
lances. Outre les carabines , les galères portent
encore des pierriers.
Les seuls bâtimens dê guerre ont le droit d’avoir
des armes ; il n’est permis k aucun bateau d’en
porter, et en cas dattaqué de la past des voleurs,
on ne -peut se défendre qu’avec des pierres ou des
hamboux longs et pointus.
Les Chinois ont d’excellentes barques pour là
peche (n.° 26) ; elles vont bien ; serrent le vent
au plus près , et virent de bord, vent devant, sans
rien perdre ; la voile tourne par l’arrière, et reste,
ainsi que dans les jonques, tantôt sur le mât, et
tantôt en dehors.
Ces barques sont fortes et pontées , et marchent
toujours deux ensemble ; huit k dix Chinois,
y compris les femmes et les enfans , en forment
1 équipage, et y restent toute Fannée ; deux cabanes
placées k l'arrière servent k les loger. Lorsqu’il
faut
faut descendre k terre , ils font usage d’une petite
yole, qu’on remet dans le bâtiment aussitôt qu’on
est de retour ; car il est rare que ces pêcheurs entrent
dans les ports, k moins que les circonstances
ou le mauvais temps ne les y obligent ; ils tiennent
constamment la mer, et envoient le poisson qu’ils
ont pris, par d’autres bateaux plus petits^*92:6/;,
ceux-ci s’éloignent peu des côtes, et restent plus
souvent dans les rades , où ils s’occupent aussi k
pêcher. En général les Chinois qui montent ces deux
espèces de bâtimens, manoeuvrent bien 3 et connois-
sent parfaitement les bas-fonds et les rochers.
Parmi le grand nombre de bateaux qui couvrent
fa rivière k Quanton, les plus jolis sont ceux que
les Chinois emploient k donner des fêtes sur Feau
( n.° 2 5 Ils sont grands, composés d’une petite
antichambre, d’une grande pièce et d’un petit cabinet,
très-proprement arrangés, et ont des fenêtres
garnies de coquilles ou de jalousies. Le logement
du patron est sur le derrière, et autour du bâteau
on a pratiqué en dehors un rebord d’un pied et demi
de large, pour le service des matelots, de sorte
qu’on n’en est pas incommodé en dedans : le dessus
est uni et sert k mettre la voile, dont on fait peu d’u-
sage, parce que ces bâtimens étant presque pla.ts,
ne la supportent pas bien. Dans le cas où le vent
et le courant sont contraires, on pousse le bateau
avec des bamboux, ou on le tire avec la cordelle.
TOME IJ. o