
2.54 OBS ERVA T I ONS
conduits, en remplissent la cavité et roulent sur
deux axes dont l’un pionge dans l’eau, et l’autre
est. supporté sur ie terrain, par deux piquets de
bois. Cet axe est mis en mouvement de trois manières
différentes ; lorsque le volume d’eau k enlever
est considérable, l’axe est mu par des bêtes de
somme ; si le volume est moindre, des palettes adaptées
à l’axe aident k un ou à plusieurs hommes, à
ie faire tourner en montant dessus ; enfin , si la
pompe donné peu d’eau , on la fait aller k bras*
Cette pompe d'ailleurs n’est pas en état d’éïever
un gros volume d’eau , ni de le porter k une
grande hauteur ; en effet qüelle que soit fa dimension
de cette machine, elle ne peut être placée que
sous un angle médiocrement ouvert ; car si cet
angle fétoit trop, ia pompe fatigueroit beaucoup
et exigeroit une force motrice trop .considérable.
Les Chinois'ont deux autres moyens encore plus
simples pour arroser les rizières : deux hommes
plages k i’extrémité d’un étang, et sur un terrain
un peu élevé, tiennent un panier fait de bamboux
extrêmement serrés, par deux cordes attachées de
chaque côté, et fe balancent, de sorte que tour k
tour ie panier plonge dans l’eau et se vide sur
les terres : on conçoit qu’il faut un espacé suffisant
pour pouvoir donner l’élan nécessaire au panier,
et lui faire décrire une portion de cercle. On
n’emploie ce premier moyen que lorsqu’il faut
SUR LES C H IN O IS . 155
arroser des terrains d’une étendue médiocre, car il
est fort pénible. Le second ne demande qu’un
seul homme-, èt eit bien thoins fatigant; il consiste
dahs ùnê basculé placée en travers au haut
d’u-ne perche '; d’un côté est une pierre, et de
l’autre un seau qu’on enlève à l’aide de ce contrepoids
, et que F011 vide facilement.
M A N I È R E DE F A I R E É C L OR E
LES (EUFS DE CANES .
O n fort éclore k la Chine, par une chaleur
artificielle, les oeufs de cartes, mais non ceu± de
poules ; c’est ce que ïn’ont confirmé plusieurs
Chinois. Lorsqu’on s’est procuré une quantité suif
fis ante d’oeüfs de canes , on forme avec des bamboux
une espèce de cage qù’on tient un peu élevée
de terre'; on met au fond une couche de fumier de
bume, qui est quelquefois mêlé avec celui de canards
, et par-desshs un rang d’oeufs , procédant
ainsi alternativement jüsqu’k ce que la cage soit
remplie. On y entretient ensuite, au moyen d’un
feu léger, ia chaleur convenable, et que l’expé-
rrence a appris k cônnoître, jusqu’au moment où
les canards sont près d’éclore. O n retire alors les
oeufs , On lès Casse , et l ’on confie les canetons k
de vieilles canes qui les adoptent, les conduisent
et les couvrent de leurs ailes. Les Chinois en vendent
beaucoup au sortir de l’oeuf ; pour les autres,