ïieue environ an-dessous de ia ville, on trouve une*
tour de cinq étages.
La campagne est belle ; elle est unie et entremêlée
de quelques collines : les montagnes sont
dans Téloignement. Le terrain est rougeâtre, ainsi
que les pierres. Les hauteurs sont en partie cultivées
, et dans les bas on voit beaucoup de plantations,
de lilas, de bamboUx et d’arbres à. suif.
Nos bateaux alloient très-vîte, car ie courant noua
fkvorisoit : nous n’avions plus avec nous que notre
troisième mandarin et celui de Nan-hiong-fbu ; nos
deux premiers conducteurs étoient déjà partis pour
Quanton. Le bateau de f ambassadeur portoit des
pavillons de soie rouge, avec des dragons; lorsqu’il
passoit devant les corps-de-garde, les soldats
battoient sur leurs bassins de cuivre et tiroient trois
coups de, boîte.
[5 .] Le terrain est en partie pïat et en partie
rempli de collines couvertes d’arbres à huile et de
pins : les montagnes, en général assez éloignées ,
se rapprochent quelquefois de la rivière ; mais dans
ce dernier cas , ie côté opposé aux montagnes est
toujours plat ; et , si dans certains endroits les
hauteurs bordent ia rivière des deux côtés, il y a
néanmoins entre eiies des plateaux susceptibles
d’être cultivés. Ces montagnes présentent les formes
les plus bizarres ( n.° 79 ).
La campagne est très-jolie , ies maisons sont
éparses dans ies champs, et de temps en temps
on rencontre des corps-de-garde et de petits villages
dont ies habitans s’occupent, pour la plupart
, à faire du charbon : on cultive forge , ie
riz et le coton herbacé.
Le terrain devient pius plat d’un côté à mesure
qu’on approche de Chao-tcheou-fou : une tour de
trois étages , bâtie sur une hauteur, et plus bas
une espèce de four pour faire des signaux, annoncent
l’approche de cette viiie, devant faquelle nous
nous arrêtâmes pour changer de bateaux : i’ain-
bassadeur seul conserva ie sien malgré les mandarins
, qui vouioient lui en donner un autre moins
commode. La viiie n’offrant rien de curieux, nous
n’y entrâmes point; d’ailleurs le peuple nous parut
insolent et grossier.
[6.] Le site en générai continue d’être mon-
tueux, mais dans les parties plates la campagne
est très-joiie : on trouve de temps en temps des
maisons et de petits villages. Nous remarquâmes
une pagode de deux étages ( n.° 19 } , et une tour
de cinq, avant de parvenir aux montagnes de Tan-
se-ky. La campagne devient ensuite pius unie, le
terrain est sec, argileux , et par fois rougeâtre r
on cultive le blé et ie riz; íes collîiies sont couvertes
de pins ou d’arbres à huile : Ta rivière fait
plusieurs détours et forme quelques ries sur lesquelles
nous aperçûmes des bestiaux.
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