un chemin droit il faut toujours passer par des
portes latérales ou traverser quelques pièces.
La porte extérieure des maisons est rarement de
niveau avec le mur de facè ; elle est plus ou moins
enfoncée et presque toujours à l’abri. Les autres
portes, et principalement celles de l’appartement
des femmes, ont différentes formes. On en voit qui
imitent un éventail ou une feuille ; mais la porte
par excellence, la porte du bonheur, est celle de
forme ronde ; celle-ci a la vertu , suivant les idées
Chinoises , d’arrêter les génies malfaisans et de garantir
le propriétaire du logis de leurs malignes
influences.
Telle est la construction des maisons des Chinois
; mais de l’habitation d’un mandarin, composée
de galeries , de péristyles , et d-un grand nombre
de pavillons peints et vernis, dont les toits, quelquefois
doubles , sont à pans recourbés, il y a loin
au simple logement d’un particulier, et encore plus
à l’humble réduit d’un paysan. Les habitations des
villes occupent peu d’espace ; une petite cour et
deux ou trois chambres surmontées d’un toit peu
élevé, suffisent pour loger une famille entière.
La demeure des gens de la campagne est encore
plus chétive ; des murs en terre à peine recrépis f
un méchant toit en paille, mettent à l’abri plusieurs
individus. Si l’on trouve à la Chine , dans certains
cantons, de bonnes maisons, on en remarque un.
plus grand nombre qui sont entièrement délabrées.
Dans le Petchely et une partie du Chan-tong,. les
maisons des paysans sont basses, le toit en est^
presque plat et l’aspect misérable ; dans le Kiang-
nan elles sont meilleures ; dans le Tchekiang elles
sont bien construites et solides ; enfin, dans le
Kiang-sy et le Quang-tong on en voit encore quelques
unes de bien bâties, mais c’est ordinairement
la plus petite quantité.
Parmi le nomhre d’édifices publics qu’on aperçoit
jen voyageant à la Chine , ceux qui appartiennent
k l’État attirent l’attention, soit par leur
grandeur, soit par leur genre de construction. Les
maisons, par exemple, qui servent aux examens des
étudians, occupent un terrain spacieux ; elles renferment
beaucoup de salles » et principalement
une pièce d’une grande étendue, qui sert à ceux
qui composent. A Ho-kien-fau, dans le Petchely,
cette pièce étoit vaste et remplie de petits piliers
en brique. Les temples sont grands et bien bâtis,
généralement composés de larges cours, de paviL
lons.pour les.idoles, de jardins, et de tous les,bâtir
mens nécessaires au logement ou aux besoins
des bonzes. Le plus bel ornement de ces temples
consiste dans une tour élevée : tous n’en ont pas
cependant, et ce n’est que dans le lüang-nan quç
nous, en vîmes un plus grand nombre. Ces, to,urs
sont formées de plusieurs étages (n.os- i j , id.etjxfjÿ.
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