ibible hauteur , totalement composée de pierfêà
rouges disposées par bancs inclinés (n ° iy }.[
[p.] Nous partîmes de très-bonne heure, mais
nous nous arrêtâmes de nouveau, malgré tout ce
que put objecter M. Vanbraam pour déterminer
nos mandarins à continuer : ceux-ci prétendoiênt
que nous ne pouvions connoître la direction du
chemin, et que les vents étant contraires dans l’endroit
où nous étions, ils devoient l’être encore plus
loin; enfin, le temps s’étant un peu calmé, nos
bateliers se remirent en route dans l’après-midi.
Le terrain est toujours entrecoupé de collines et
de montagnes : ces dernières sont en arrière et prér
sentent les formes les plus singulières. Après avoir
marché quelque temps, nous passâmes devant une
colline percée à jour, appelée Tching-neng-che,
et nous arrivâmes, peu de temps après, à la ville
de Kouey-ky-hien , précédés par un bateau contenant
des soldats qui frappoient sur des bassins
de cuivre , et qui jouoient sur des instrumens. Les
murailles de la ville sont basses du côté de la rivière
, et sont construites en pierres rouges : on
aperçoit par-dessus plusieurs arcs de triomphe et
quelques maisons qui paroissent fort bonnes.
On voit près de la ville une montagne nommée
Long-fou-chan, près de laquelle il y a un canal et
un village qui fut jadis la demeure d’un astronome
fameux nommé Tchan-hien-tse. Les Chinois
d e p e k i n g : i ô ï
prétendent qu’il guérit les possédés du démon -r
ceux qui l’invoquent en reçoivent un billet avec
son nom; une personne de la famille de ce personnage
, portant le même nom que lu i, occupe sa
place, et jouit de certains privilèges et d’une pension
qui lui est accordée par l’empereur. . ;
[ io .l Une petite tour de pierre , haute d’environ
quinze à. vingt pieds-, est tout ce que nous vîmes
de curieux avant d’être k la ville de Ngan-jin-hien,
dont les murs , bâtis en pierres rouges, s’étendent
au loin et renferment plusieurs collines arides. La
campagne , après la ville, est très-belle et coupée
par des ruisseaux. Le terrain est uni et rempli
d’arbres » principalement de ceux qui produisent
je suif : dans les endroits où il n’y en a pas 0 on voit
de l’orge et de l’herbe k huile.
Nous marchâmes très-lentement dans. l’après-
midi , nos bateaux attachés l’un k l’autre se laissoient
aller au fil de l’eau et n’osoient faire route, parce
que les patrons avoient reçu l’ordre d’aller doucement,
et d’avoir l’attention de ne pas dépasser la
barque de notre premier mandarin,. Ce Chinois-
auroit cru sa dignité compromise si un de nos bateaux
avoit été plus vite que le sien ; il avoit même
déjk fait donner quelques coups, de bambou au
patron de la barque de l’ambassadeur, pour n’avoir
pas exécuté ses ordres : aussi depuis se tenoit-ii
de l’arrière , et les autres bateaux n?osant plus allee