
[ !?•] La campagne est plate, la rivière for*
h r g e : mats une île qui en occupe ie milieu, di.
6 s* fergtmr î cette île est celle devant laquelle
«eus nous étions arrêtés en montant, aussi nous
ne tardantes pas à distinguer la maison que mous
Wons déjà occupée. Le rivage que nous suivîmes
. Présente "en de curieux, excepté plusieurs fours
C aux qui sont construits avec de petites pierres
rouges posées de biais les unes sur les autres, et
retenues en dehors, par des cordes (n,‘ 7 i) . La
« M * q“ l°n emP,oie P°ur àfc» Ja chaux, est tendre
et blanchâtre.
Parvenus aux faubourgs de Nan-.tchang-fou ,
capitale de la province du Kiang-sy, nous n’y vîmes
que des maisons misérables : un petit nombre de
Soldats nous attendoit le long de la rivière, et
ientot après nos bateaux s’arrêtèrent auprès d’une
P ace entourée de maisons. Nous allâmes nous promener
dans les faubourgs et dans une partie de la
e,‘ L“ « e s en sont étroites et sales, quoique
payées avec de larges pierres plates. Nous vîmes
vn grand nombre de boutiques , mais les plus
elles sont presque toutes situées dans le même
quartier \ les autres sont peu riches ; ii y eu a d’en,
tierement remplies de chapeaux de paille et d’éveil
tads ; plusieurs contiennent tout ce qui est à
i’usage des comédiens. Étant entrés, chemin fai-,
*Uit, dans une boutique pour acheter quelques
bagatelles, nous rîmes beaucoup de voir le marchand
s’enfuir à toutes jambes ; mais les soldats
Chinois qui nous accompagnoient pour écarter
le peuple, ramenèrent promptement cet homme,
qui d’abord pâle et tremblant, se remit bientôt de
sa frayeur, et nous vendit très-cher : il paroît que
c’est i’usage dans ce lieu , car ayant marchandé
quelques porcelaines dont ïa forme différoit totalement
de celles qu’on trouve k Quanton, nous
fûmes obligés de les laisser, vu le haut prix qu’on
nous les fit : la même., chose nous arriva chez
un marchand de curiosités , qui nous demanda le
quadruple de ce que l’objet vaïoit, II paroît qu’on
fait un grand commerce k Nan-tchang-fou , à en
juger par le nombre des boutiques , et parla manière
dont elles sont fournies.
Un grand nombre de Chinois remplissoit la place
devant laquelle nos barques étoient arrêtées , cependant
la foule n’étoit pas très-considérable , et
nous n’en fûmes pas incommodés durant notre promenade.
L’île qui étoit près de nous, étpit environnée
de beaucoup de bateaux , dont une partie sert
à faire un pont qu’on retire k volonté. Les Çhinpis
nous proposèrent de changer de barques , mais
nous préférâmes de garder les mêmes.
[ 14. ] Vers les neuf heures , le troisième mandarin
qui nous accompagnoit, vint prendre l’ambassadeur
pour le conduire dans la ville : potrp