
en branches et produisent des feuilles en abondance
; mais ces dernières paroissent grosses et
épaisses.
Le soir, un jeune HoIIandois âgé de seize ans
domestique de 1VI. Vanbraam, tomba dans la rivière
en passant d’un bateau dans un autre : le courant
étant très-fort, il disparut; et maigre les recherches
des soldats Chinois, il fut impossible de le retrouver.
[9. ] Nous étions le matin à San-chouy-hien *
mais nous n’en vîmes que la tour, qui a neuf étages.
La campagne ensuite est bien cultivée et devient
plate et unie; le nombre des collines diminue et
les montagnes sont plus éloignées^ Le terrain est
sablonneux t on voit plusieurs champs remplis
de chanvre qui est semé très-épais. D’autres sont
couverts de mûriers : ceux-ci sont plantés en alignement
; des femmes s’occupoient alors à en
cueillir les feuilles. Après avoir passé plusieurs habitations
dans lesquelles on fait de la brique et des
tuiles, nos bateaux s’arrêtèrent auprès du village
appelé Ouang-tse-kang pour attendre la marée,
afin de franchir des bas-fonds qui gênent le cours
de la rivière. Nous trouvâmes ici un petit mandarin
çnvoye de la part du chef de la police de la ville
de Quanton pour complimenter l’ambassadeur, et
l’accompagner avec deux galères armées, et ornées
de pavillons de soie.
Les eaux de la rivière, étant assez hautes, notre
route continúale long d’une jetée en pierres, mais
mal bâtie, et d’un grand village auprès duquel il
y a des fours à chaux et k briques. Nous vîmes
ensuite des trains de bois considérables, composés
d’une infinité de pièces liées ensemble ,
et formant une épaisseur de deux k trois pieds.
Les Chinois construisent sur ces radeaux des baraques
en paille, dans lesquelles ils mettent du riz :
elles sont de forme conique, et peuvent avoir de
sept k huit pieds de large sur six k sept de hauteur.
La maison du gardien, faite de bambou et couverte
en nattes, est au milieu, et assez élevée pour
voir ce qui se passe au dehors. : Plusieurs Chinois
placés sur les côtés , dirigent ces trains, qui
viennent souvent de cinq k six cents lieues ( n.° $3).
Arrivés k Quanton ils vendent le riz et les bois,
et remportent de l’argent ou des marchandises en
échange.
Nous traversâmes le soir Fo-chan» bourg considérable
et peu éloigné de Quanton. On voit
en entrant des ateliers et des magasins de briques
et de chaux : les maisons sont grandes, bien bâties
et construites sur une seule ligne le long de
la rivière ; il n’y a que certains endroits où elles
soient en plus grand nombre , et où il existe
quelques petites rues de traverse. II y a deux
douanes, dans ce bourg ; Furie vers le tiers de