
femmes, que nous rencontrâmes en petit nombre>
sont au contraire d’une taille médiocre.
Nous ne vîmes rien de remarquable àTsy-ho-hieii >
mais seulement, en entrant, plusieurs tombeaux
entourés d’arbres, ensuite une grande pagode, et
à peu de distance , une tombe ornée d’une petite
tour. On passe, après cette ville, une fôible rivière^
sur un pont de pierre de neuf arches , long d’environ
cent cinquante pieds , et dont les pierres qui-
forment le parapet, représentent des figures d’animaux.
Le pont est paVé , mais en mauvais état.
Nous en étions à une demi- lieue lorsque nous
fûmes tout-à-coup très-incommodés par une pous-'
sièie considérable qui provenoit du terrain sec et
sablonneux à travers lequel le chemin étoit creusé.
Près de ce passage désagréable s’élève une mon-*
tagne sur laquelle les Chinois ont construit un fort..
Un peu plus bas , sur la gauche , on voit avec
plaisir une pagode bâtie sur une colline ombragée
d’arbres touffus, et qui font un contraste frappant
avec les terrains arides et desséchés d’alentour.
La route continue ainsi à travers plusieurs petits
villages après lesquels nous nous trouvâmes dans*
un bas-fond arrosé par un ruisseau qu’on passe
sur un pont plat , dont toutes les pierres sont
liées par des crampons de fer. Notre journée se
termina au bourg de Tchang-cha : comme il étoit
de bonne heure, je fias me promener, ce qui me*
procura l’occasion de voir ferrer des ânes, des mulets
et des chevaux. Les Chinois attachent fortement
le cheval à un piquet, ensuite ils lui relèvent le pied
avec une corde. Le fer est mince, étroit et grossièrement
fait, avec des entailles pour la tête des
clous. Les ânes paroissent se laisser ferrer plus facilement,
car on ne les attache point.
Je trouvai dans le bourg une vieille pagode qui
sert de grenier à foin ; elle renferme une cloche
antique, supportée par quatre piliers de pierre
surmontés d’un toit de la même matière ; la cloche
a près de six pieds de haut, sur trois de diamètre.
A peu de distance il y a un réchaud de fer pour
brûler les offrandes.
Les habitans de ce bourg sont rieurs : ils s’arr
rêtoient pour se moquer de nous. Nous vîmes du.
charbon fait avec de petites racines d’arbustes ; il
brûle bien : lorsqu’il est rougi au feu, il n’a pas
d’odeur et devient sonore.
[ad.] Le chemin continue entre les montagnes,
et devient fort difficile. Nous traversâmes trois
bourgs, quelques villages très-peu considérables,
et plusieurs petits ponts, dont un avoit une arche
gothique. Cette route étant la seule qui existe
dans ces cantons, est très -fréquentée : nous y
rencontrâmes beaucoup de coulis ; mais elle étoit
très-mauvaise pour les charrettes , et les nôtres ne
purent y passer qu’avec de grandes difficultés-, à
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