4&2 o b s e r v a t i o n s
Lorsqu’on parie de ces trois dernières classes
dé mandarins', on ajoute le nom de la ville : par
exemple, pour dire je gouverneur de Quanton,
on dit, Quang-tchy-fou. Dans les grandes villes,
comme k Quanton, il y a deux Tchy-hien » c’est-à-
dire , que la ville et son territoire sont partagés
•en deux portions , dont chacune est gouvernée
par un Tchy-hien. Cette dénomination a souvent
trompé les étrangers, qui ne concevoient pas comment
une ville du premier ordre pouvoit être, en
même temps, une ville du troisième ordre. Peking,
dont le nom est Chun-tien-fou , renferme deux
Hien, l’un appelé Tay-tsing-hien, et l’autre Ouang-
ping-hien.
La ville de Hang-tcheou-fou, dans le Tche-
kiang, a deux Hien ; savoir, Gin-to-hien, etTsien-
tang-hien.
Les villes ont en outre des sous-gouverneurs,
nommés Eul-fou; des assesseurs, appelés EuLya ;
et plusieurs autres mandarins ; savoir ;
Le Nan-bay, chef de police , et ses assesseurs
ou lieutenans de quartier;
Le Chouy-ko-tse, receveur des droits sur les
boutiques des marchands;
Le Sse-yn, gardien des prisons; 0
Le Chouy-ta-che , douanier ;
Le ICou-ta-che, inspecteur des magasins \
Le Y-tcheng, inspecteur des postes;
SUR LE S CHI NOI S .
Le Hio-tcheng , inspecteur des écoles.
Outre ces mandarins il y en a d’autres qui
ont la direction du sel ; chacun de ces mandarins
a ses assesseurs, et les personnes nécessaires pour
former son tribunal appelé en Chinois Ya-men.
Tous ces officiers sont entièrement soumis à leurs
supérieurs,
Les bourgs et les villages ont aussi de petits
officiers chargés du soin d’y établir et d’y maintenir
le bon ordre.
Le nombre des mandarins varie suivant les difi-
férens auteurs qui en ont parlé. Le P. Amiot met
huit mille neuf cent soixante-cinq mandarins, dont
mille huit cent soixante-deux supérieurs; M. Ma-
eartney porte le nombre de ceux-ci k mille neuf
cent vingt - un , et ne parle pas des subalternes.
D’autres écrivains en mettent neuf mille , et le
P. du Halde treize-mille six cents ; cette différence
ne provient que de ce que ces auteurs ont compté
tout ensemble , et n’ont point fait de distinction
entre les grands et les petits officiers.
MA N D A R I N S MI L ITAI R E S .
I l y a k Peking cinq tribunaux nommés Ou-fou,
qui comprennent les cinq classes dans lesquelles
sont rangés tous les mandarins militaires :
La i.re Heon-fou [arrière-garde7 ;
2.' Tso-fgu [atJe gmche] ;