trouve un arc de triomphe, des pavillons à rnditié
ruinés, et des tortues de pierre portant des mo-
numens sur le dos.
II n’y avoit pas de pont autrefois dans cet endroit
; il n’a été construit qu’après ia mort d’un
nommé Ouang-yn : cet homme étoit si fort, que
pour faire avancer son bateau , il se servoit d’une
grosse barre de fer que l’on montre encore dressée
contre les parois du pont. Nous n’entrâmes point
dans ia viiie de Tso-tcheou : nous restâmes dans le
faubourg ; on nous donna une maison assez bonne
et d’une grandeur moyenne : mais dont une partie
étoit occupée par une femme qui voyageoit, et que
nous ne pûmes vo ir , par le soin qu’elle prit de
faire fermer toutes les portes. Je trouvai dans cette
auberge , sur les murs de ia chambre où nous
couchâmes, une inscription en arabe que je copiai :
plusieurs personnes à qui je l’ai montrée, n’ont pu
m’en donner l’explication ; elles croient qu’elle ne
contient que des noms de particuliers.
O J (Jjl (A.mJ Qjt QjI |OwijjSjJ CîUJÎ
ij Lîo j [y) f ^ ^ g Lj i n ^
b j ^ ca f e lJ
[ 17. ] Partis par un temps clair et avec un
vent de nord, nous traversâmes ïa ville, qui n’o ffrit
à nos yeux que de chétives maisons , et nous,
nous arrêtâmes dans le faubourg de la ville dfi
DE PEKING. 7
Sin-tching-hien. La campagne est unie, et les chemins
étoient pleins de poussière. On rencontre de
temps en temps des petits ponts et des pagodes,
dont le plus grand nombre estvdans un état misérable.
La ville de Sin-tching-hien n’a rien qui
mérite attention , et la seule chose remarquable
étoit la pagode où nous logeâmes, et dans laquelle
nous nous étions arrêtés en venant. L’idole
s’appelle Chin-nong ; elle est habillée comme les
anciens rois , et est entourée des deux, cotés de
guerriers et de génies qui font des offrandes ;
on voit par derrière une grotte factice remplie de
djables et de divers autres personnages. Nous
couchâmes dans cette ville» dont le nom» qui veut
dire ville aux murailles neuves, nerépond pas à ce
qu’elle est en effet, puisque les murailles qui l’entourent
sont en partie tombées.
[ 18 .] Nous passâmes dans notre route à travers
plusieurs villages, dont les maisons presque plates
et bâties en terre, présentoient le plus triste aspect.
Le terrain , dans la campagne , ressemble à de
la cendre ; la poussière qui s’en élève forme souvent
en l’air des espèces de trombes , que le vent
promène suivant sa direction. Les .chemins sont
bordés d’arbres, et de distance en distance on rencontre
des corps-de-garde, mais la plupart tombent
en ruine.
Arrivés k la ville de Iiiong-hien, nous ne vîmes,
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