44& OBSERVATIONS
Le nombre des Colao n’est pas fixe, mais il ht
surpasse pas cinq ou six.
Le conseil de l’empereur, appelé Nouy-yuen
[cour du dedans], est composé des Colao, des pré-
sidens des tribunaux et des secrétaires. II décide
des affaires du dedans et du dehors.
Outre ce conseil, il y eh a un autre formé des
Colao, des présidens des cours et de leurs asses-
seurs. II y a dans Peking six cours souveraines ou
tribunaux.
i.° LeLy-pou, ou tribunal des mandarins, est
chargé de tout ce qui les Concerne ; il veille sur
leur conduite et en rend compté.
2.0 Le Ho-pou a le soin des pensions ; il
veifie sur les revenus , les impôts, l’agriculture,
les monnoies , le se l, le transport des grains,
la paye des employés et les secours accordés aux
peuples.
3.0 Le Ly-pou règle l’étiquettë envers Tempe-*
reur, l’impératrice , les princes et les mandarins k,
il veille aux cérémonies qui ont lieu dans lés mariages
et les ënterreméns ; il a l’inspection sur les
rîtes religieux, sur la religion, sur les ambassades,
sur les examens et les écoles.
4..° Le Ping-pou a soin de tout ce qui regarde
Ja guerre ,, soit pour les régleinehs et les ordonnances,
soit pour les examens militaires : les postes
sont de son ressort.
SUR LES CHI N O IS . 447
5 .* Le Hing-pou a l’inspection sur les crimes,
sur les délits, et sur le défrichement des terres.
6.° Le Kong-pou dirige les ouvrages publics,
les canaux, les routes, les palais , les ponts ; il
veille sur les manufactures, les mines de charbon :
c’est lui qui paie les dépenses ou les provisions
des autres tribunaux, et les armes et munitions
demandées par le tribunal du Ping-pou.
Après ces six tribunaux il y a celui des princes ,
nommé Tsong-gin-fou. Ce tribunal règle le traitement
des princes du sang ; il veille sur leur
conduite, et toutes les affaires criminelles qui les
concernent sont dé son ressort : il a la surveillance
des esclaves, des eunuques et des officiers de l’intérieur
du palais.'
Tous les princes descendans du fondateur en
droite ligne, portent la ceinture jaune : ceux qui
descendent de ses oncles et de ses frères, portent
la ceinture rouge.
Les titrés de principauté sont héréditaires et
fassent aux enfans ; il faut leur faire leur procès
pour les en priver.
Tous les princes qui n’ont pas de principauté et
qui ne sont pas pourvus d’emplois avec des. revenus
, reçoivent la haute-paye des soldais Tartares,
et cent taëls [750 iiv.] lorsqu’ils se marient. Ce
traitement est foible ; aussi y a-t-il des princes
fort misérables. Lorsqu’ils meurent, l’empereur fait