nOU" n’en aPerÇÛmes aucun.
Les hommes qu, t.,oient les bateaux avoient beau-
“P e peine à cause des chemins qui étoient
couverts d’un limon gras et glissant, ou coupés de
- ps en temps par des ruisseaux qu’il fàlloit passer
” age : ceux des Chinois qui ne savoient pas
nager, rentroient alors dans les bateaux, pour redescendre
ensuite. On est révolté de l’indécence
J a plupart de ces gens ; obligés d’ôter leurs
habits pour traverser les différens ruisseaux qu’ils
rencontrent, ils ne les remettent plus, et continuent
à tirer les bateaux en restant entièrement
nus , et sans s’inquiéter s’ils passent devant des
maisons , ou devant des femmes.
O / . j Après avoir prolongé une petite île , un
vi âge et une pagode, on ne trouve plus de rochers
; le terrain continue d’être montueux pendant
quelque temps, mais à la fin les montagnes disparaissent
, et l’on n’aperçoit plus qu’un petit nombre
e collines dont plusieurs sont coupées en terrasses,
n voit des arbres à suif, des bamboux , des pins
et des arbres à huile ; la culture est l’orge , le blé
et le chanvre;,a terre en général est ro^ e -jau !
natre. On trouve en avançant, une tour de neuf
etages, et l’on parvient bientôt au point où se réunissent
ies deux rivières, ICan et Tcbang : de cet
endroit on aperçoit un corps-de-garde en avant
des murs et de la porte septentrionale delà ville de
Kan-tcheou-fou : sur la gauche, un quai qui borde
la rivière Tchang; et par dessus des murs, une tour
de neuf etages, d’une forme tout-à-fait singulière.
Chaque étage est plus large en haut qu’en bas ,
néanmoins tous les étages vont progressivement
en diminuant-:* le comble ressemble à un}vieux
chapeau de paysan Chinois, et les toits ont l’air
d’en être les rebords ( n.0 y 6). !
Il .y avoit beaucoup de bateaux sur le Tchang ;
nous le traversâmes pour rentrer dans le Kan, que
nous suivions auparavant, et nous prolongeâmes
les remparts de la ville, qui sont bien entretenus et
bâtis sur un terrain coupé en terrasses. Mon bateau
étant arrivé un des derniers, et le temps étant à la
pluie , il ne me fut pas possible de visiter Kan-<
tcheou-fbu ; mais deux Hollandois y étant entrés ,
montèrent sur les murs, d’où ils ne découvrirent
rien de remarquable, excepté la tour dont je viens
de parier. . , y .
[a8.] A notre départ nous prolongeâmes les faubourgs
dans lesquels on s’occupe à construire des
bateaux; et nous avions déjà marché pendant longtemps
, lorsqu après avoir passe un grand village
dont les habitans fabriquent des cordes de bambou
, nous aperçûmes encore les murs de la ville.
On voit sur les bords de la rivière de fort beaux
arbres, des lilas, des pins et des arbres à suif. Le
tenain est plat, hors quelques collines rappro