forme agréable ; l’intérieur est propre, le patron est
à l’abri du soleil et de la pluie , et les matelots
peuvent passer de l’avant k l’arrière sans entrer eh
dedans, au moyen d’un petit chemin pratiqué des
deux côtés en dehors.
En traversant le Kiang , k la ville de Kieou-
kiang-fou, nous nous servîmes de barques fort
grandes, et qui ressembloient assez k de petits
navires.
Les bateaux qui nous ont paru les plus commodes
s sont ceux de Tsin - kiang - fou , dans le
Kiang - nan ( n° 4 6 ) ; ils contiennent plusieurs
pièces : les matelots couchent dans la partie la
plus élevée , et n’entrent jamais dans l’intérieur.
Le seul inconvénient de ces bateaux est de se mouvoir
lourdement.
Nous trouvâmes pareillement près de la ville de
Yang-tcheou-fou, des bateaux extrêmement jolis
( n.° 41 ) ; ils avoient un cabestan et portoient des
voiles de toile, au lieu de voiles de nattes dont
les Chinois se servent habituellement.
Les mandarins emploient différentes barques
pour leurs voyages ; elles sont commodes et bien
construites : celle qu’ils donnèrent k l’ambassadeur,
à Yu-chan-hien, dans le Kiang-sy, étoit parfaitement
disposée ( n.° 17 ) ; cependant les barques
impériales la surpassoient encore en élégance et
en commodité ( n.° 42 ),
SUR LES CHINOIS. 2 1 3
Outre ces différentes espèces de bateaux , les
Chinois se servent encore de radeaux, non-seulement
pour conduire au loin des bois et du riz ,
mais aussi pour traverser des fleuves ; ils construisent
ces derniers avec des bamboux, et les tiennent
k fleur d’eau. Je n’oublierai jamais celui sur
lequel je passai une rivière, le 19 décembre, k
neuf heures du soir, avant d’entrer k Yu-tching-
hien ; mais de tous les radeaux que nous rencontrâmes
pendant notre voyage, celui qui m’a semblé
le plus considérable et le mieux disposé , est celui
que j’ai vu le 9 mai, avant d’arriver k Quanton
(n.° 83).
Telles sont les embarcations dont les Chinois
font usage sur mer et sur les rivières : elles sont
même en plus grand nombre ; mais je me suis
borné k parler de celles que j’ai vues, et qui m’ont
semblé mériter attention.
CHEMINS ; CORPS-DE-GARDE ; AUBERGES ;
KONG -KOUAN / POSTES / CHEVA UX.
L ’a n 2 19 avant J. C ., l’empereur Chy-hoang-
ty fa) fit commencer des chemins larges et plantés
d’arbres : ce passage de l’histoire Chinoise, prouve
assez évidemment que, depuis un grand nombre
( a ) Mission., tom. I I I , pag. 247. —- Histoire de la Chine,
tem. I I , pag. ¿yiï,
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