apparttmens sont par It feas, mais le soi en est toujours
un peu élevé, pour être à l'abri de l’humidité,
que íes Chinois redoutent beaucoup. Les pièces
basses sont carreléesj celles d’en haut sont plan-
eheyées et servent de magasin ; on y monte par des
escaliers fort mai faits, presque droits, et dont les
marches sont un peu hautes : en général, les.archi-
teetes Chinois n’entendent point ce genre de cons-
.truetion.
Les murs de clôture dans l’intérieur des maisons,
ou ceux qui environnent les petites cours, dans lesquelles
on trouve toujours des arbustes, des fleurs
et de grandes jarres remplies de petits poissons,
ne sont pas pleins, mais évidés en partie et fermés
avec des briques de différentes formes, artistement
travaillées h jour i les Chinois aiment beaucoup ces
sortes de briques, et les emploient par-tout.
L’habitation d’un homme riche diffère un peu
de celle dont je viens de parler ; elle est toujours
précédée d’une grande cour où logent les portiers,
et qui est entourée de galeries et d’un grand péristyle
dont le toit est soutenu par des colonnes ,,
qui sont d’inégale hauteur et reposent sur;des socles
de pierre ou de marbre, Cette cour est fermée
par trois grandes portes en bois ; celle du milieu
ne s’ouvre jamais que pour les gens de distinction ;
íes autres personnes passent par les portes de côté;
Je maître même du logis suit cet usage , à moins
qu’i{
qu’il ne sorte en cérémonie. Après ces trois portes
on trouve une autre cour, un second bâtiment
dans lequel réside l’idoie, et enfin , une troisième
cour qui fait face à l’appartement principal, et qui
est peu éloignée des cuisines et des chambres des
domestiques. Cet appartement,; composé de plusieurs
pièces , donne par derrière sur les jardins,
et communique par des galeries, avec celui des
femmes, qui est plus ou moins éloigné, suivantFé-
tendue du terrain. Les cours, chez les mandarins,
sont spacieuses et environnées de salies destinées
pour les personnes qui ont des affaires-à traiter
avec le maître du logis, et qui sont obligées de l’attendre
; elles sont en outre entourées de barrières
et décorées à Fentrée par trois portes de bois et
par des figures d’animaux, en bronze ou en pierre
(n.° 5 0 général, chez les Chinois, les cours et les
jardins occupent la majeure partie de i’habitation. *
L’intérieur des maisons est;peu décoré , «mais
propre; les murs sont tapissés avec du papier blanc :
quelques dessins à i’encre, dont les Chinois font
grand cas, une estrade, des tables, des chaises de
bois verni, bien lourdes , et couvertes y dans certaines
cérémonies, d’un drap rouge, dés plats de
porcelaine remplis de çédrats, des vases; de cuivre
pour brûler des parfums, enfin des lanternes (a ),
(a) Les lanternes sont. d W forme très-variée, et coûtent
TOME II. M