entièrement les mains. Par-dessous cette robe iis
en portent encore une troisième , mais qui est sans
manches ,7 et ils* ont de plus une veste et une chemise
de soie» avec des caleçons et des bas. C ’est
par-dessus la seconde robe qu’ils attachent la ceinture
à. laquelle iis suspendent une montre, un couteau
, un mouchoir et une bourse contenant un
flacon avec du tabac en poudre.
. Les Chinois ont le cou nu en été} iis ie garantissent
du froid en hiver , avec un collet de peau,
de soie ou de velours. Le bonnet , qui laisse les
oreilles. à découvert , se change deux fois dans
bannée ;,celui d’hiver est bordé d’une bande de pelleterie
et recouvert d’uUe hoUpe de soie rouge :
celui d’été est d’une forme désagréable.;' il est fait de
rotins et ressemble à un entonnoir renversé et fort
évasé. Le dedans est en soie, et ie dessus garni
d’une houpe de crin rouge. Les gens de distinction
et les mandarins, en ont un semblable ; mais-
ie fond est de carton doublé des deux côtés avec
de ia soie , et les brins de soie de ia houpe qui le
recouvrent, au lieu de déborder iç bonnet , sont
coupés en-dessus k près d’un pouce du bord.
Lorsque les Chinois restent chez eux, ou qu’Ms
sortent sans cérémonie, iis portent, en place du
bonnet, une petite calotte de soie brodée , et
ornée quelquefois d’une perie sur le devant.
Leurs caleçons sont de toile ou de soie a et faits
SUR L E S C H IN O IS . 2.6'J
comme les nôtres ; mais ils en ont aussi qui sont
partagés en deux et qui n’ont pas de fond. Leurs
bas sont en soie ou en nankin piqué ; iis s’élèvent
plus haut que les bottés , et sont garnis sur les
bords d’un ruban* de soie ou de velours.
Les bottes sont dé soie noire ou de cuir, et ne
dépassent pas ie mollet ; elles sont larges et très-
utiles aux Chinois, qui s’en servent au fieu de
poches et y mettent des papiers et leur éventail.
Les chaussures des Chinois sont en général bien
faites, et il y en a d’artrstement travaillées. La semelle
en est épaisse et composée de gros papiers
renforcés en dessôus par un cuir. Leurs souliers*
sont relevés par- devant, de sorte qu’il n’est pas
nécessaire de ies attacher, et qu’il suffît de ies faire
entrer avec un peu de force : on fait usage pour
cela d’un instrument de corne recourbé.
Ces souliers ne quittent jamais ie pied, mais iis
incommodent beaucoup ies personnes qui: ne sont
pas habituées k en porter, parce qu’ifs tiennent les
doigts écartés et relevés en l’air.
Les femmes s’habillent conformément au grade
et au rang de leurs maris ; elles- peuvent porter
toutes sortes de couleurs, excepté ie jaune-citron ;
ceiies qui sbnt âgées se servent d?étoffes noires ou
violettes.
L’habit des femmes consiste dans une longOue
robe avec des manches larges ; elles ont en outre