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Vou-sse-hien, dans ie Kiang-nan, sont très-recher«
chés. Enfin , on fait dans la même ville des jarres
fort grandes, dans les,quelles les Chinois mettent
de i’ëau et de petits poissons.
V E R N I S .
O n fait à Quanton beaucoup d’objets en vernis*
mais ils sont inférieurs à ceux qui viennent de
Hoey-tcheou-fou, dans ia province de Kiang-nan *
soit que ie vernis ne soit pas également bon, soit
que la promptitude avec laquelle les ouvriers sont
obligés de travailler, nuise à la beauté et à la bonté
de l’exécution.
Les ouvragés des Japonois, en ce genre , surpassent
ceux des Chinois ; ils sont mieux travaillés
et beaucoup plus légers ; les angles sur-tout en
sont nets, bien coupés et non obtus ou arrondis f
enfin on les estime infiniment à la Chine, et on
íes y achète fort cher.
Le vernis s’appelle Tsy : cette matière épaisse
ressemble à du mastic roussâtre , et provient d’un
arbre qui croît dans le Setchuen et le Kiang-sy :
celui des, environs de la ville de Kan-tcheou-fou \
est réputé le meilleur. Cet arbre a l’apparence du
frêne, par la feuille et par l’écorce ; il s’élève à
la hauteur de quinze pieds, sur environ deux pieds
et demi de circonférence. Lorsqu’il a de sept à
huit ans , on commence d’en extraire le vernis en
faisant des incisions le long du tronc. Le vernis
est meilleur et plus abondant dans tes, jeunes arbres
que dans les vieux. La récoite, d’après le. rapport
des Chinois, se fait dans l’été pendant h finit , et
avec beaucoup, de précaution.
On peut voir travailler les ouvriers en vernis,
dans le faubourg de Quanton ; iis se tiennent ordinairement
dans des lieux écartés , et sons des
angars bien fermés , dont les fenêtres, sont garnies
avec des châssis de papier.
Le fond des ouvrages en vernis est de hiois.: très-
mince, ou de carton.. Qn commence par y coller
du papier, après quoi on étend deux ou trojs couches
d’une pite rouge composée de-chaux » de
papier et de gomme ; lorsque ces couches sont
bien sèches, on les polit, avec soin , et on étend
soigneusement par-dessus une ou deux couches,
de couleùr noire mêlée avec l’huile Ming-yeofi *
qu’on tire du Tong-tchou : ï’ouyrage est alors d’un
noir pâle, et paroît terne ; mais une seule eoucH%
de vernis lui donne du brillant et de 1 éclat* En
appliquant la couche de vernis , les ouvriers, ont
la précaution de tenir tout fermé, de craifite de fit
poussière ; iis placent ensuite leurs, ouvrages dans
des endroits isotes », et les font sécher k l’ombre, de
peur que te grand air ne saisisse trop promptement
le vernis et ne le fasse gripper, I^e verpis, en^éc-bant
peu-à.-peu î acquiert le lustre qutofi ter-ypïf s
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