
de bois. Ces. tuyaux sont inégaux en grandeur
et varient pour le nombre : quelquefois ils remplissent
toute la circonférence de l’instrument,
d’autres fois iis forment un vide par lequel on introduit
la main.
Il y a des trompettes de plusieurs formes ; les
unes n’ont pas de trous, d’autres en ont huit et
dautres cinq, avec une embouchure k-peu-près
semblable à celle de notre clarinette. Le mérite
des musiciens qui s’en servent, consiste à soutenir
un ton, ou tout au plus deux. On doit penser que
cette monotonie ne doit pas plaire aux oreilles
Européennes ; aussi n’y a - t - il rien de plus désagréable
que la musique militaire et celle des enter-
remens, où ces instrumens figurent beaucoup.
Les flûtes différent aussi entre elles ; il y en a
une qui a cinq trous , avec l’embouchure placée
en haut. La flûte la plus ordinaire est de bambou :
elle a dix trous ; elle est extrêmement criarde, et
on peut l’appeler avec raison flûte à l’oignon,
puisque j’ai vu des Chinois en mettre une pellicule
sur un des trous pour la faire mieux résonner.
Les tambours rendent un son sourd : les très-
gros , qui sont presque uniquement affectés à
i’usage des temples, et ceux d’une moyenne grosseur,
se placent à terre, ou sont un peu élevés et
soutenus sur quatre pieds : les petits sont montés
sur trois pieds fort hauts ; les très-petits se tiennent
à la main, et l’on bat dessus avec un petit bâton.
La caisse est de bois, et la peau qui la couvre est
de buffle.
Les King sont des instrumens composés de
pierres sonores ou de petits bassins de cuivre.
Ceux faits avec des pierres, en contiennent seize
et ceux avec des bassins en ont seulement dix. On
frappe dessus avec un bâton arrondi.
Les cloches varient dans leur forme : il y en a de
rondes par le bas, et d’autres qûi sont échancrées ;
celles-ci sont rares, On voit des cloches extrêmement
grandes : les, plus grosses s’appellent Po-
tchong ; elles n’ont pas de battans, mais on les.
fait résonner en les frappant avec un morceau de
bois appelé Che [ langue ] .
Le Lo est un instrument de cuivre qui ressemble
à un bassin, avec un rebord plat et élevé de deux
à trois pouces ; on le tient par une poignée, et
l’on frappe dessus avec un bâton dont le bout est
garni de lanières de drap. Le Lo pèse ordinairement
quatre livres et quelquefois plus , car il y
en a de très-grands. Les sons qu’on en tire sont
aigres et perçans. ; ils s’entendent de loin. Les
Chinois s’en servent dans toutes les circonstances.
Ils ont aussi des cymbales et des instrumens entièrement
de bois ; tel est le poisson de bois creux
dont les soldats se servent dans le Kiang-nan. Ce
poisson a deux pieds et demi de long sur six pouces