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et il est rare de ne pas en trouver une dans
chaque maison Chinoise. D’autres portes, faites
en éventail, OU en fleur, ou en feuiiie, ont aussi
leur avantagé : fe mauvais génie se trouve embarrassé
dans* ces portes , et n’ose les franchir. En générai,
les Chinois tiennent beaucoup aux porte®
Ou au génie qui y préside. Si le peuple seulcroyoit
à de pareilles extravagances , cela ne seroit pas
extraordinaire ; mais lés gens riches et instruits en
sont également imbùs. ïl y â quelques années que
les Danois voulurent ouvrir dans leur maison une
fenêtre donnant sur le quai et sur la maison de
l’un des premiers marchands Chinois de Quan-
ton : aussitôt que celui-ci dut appris l’intention
des Danois, il les supplia de renoncer à ce projet,
dans la crainte où il étoit, drsqit-ïÎ, que les tigre®
peints sur les embrasures de la forteresse ne vinssent
à voir chez lui. Ce qu’il y a de plus singulier, c’est
que de chez le marchand on voit la forteresse en
face ; mais apparemment qu’il se persuada qu’il
étoit plus dangereux pour lui d’être aperçu de
côté par les tigres. On évite aussi avec soin le
Fong- chouy dans les enterremens, et l’on cónsul
te les devins pour découvrir un emplacement
favorable pour les tombeaux.
Les Chinois croient aux jours heureux et malheureux.
Le gouvernement publie tous les ans un
almanach, dans lequel les momeas favorables sont
indiqués.L’heure de minuit, suivant lés id.eesChinoises
, est heureuse, parce q,ue cest l’heure à. laquelle
le monde fut créé.
Cç>mme les Chinois implorent les genres dans
toutes les circonstances de la vie > il n est pas surprenant
qu’ils les invoquent pour en obtenir la conservation
de leurs enfans. Lorsqu ils craignent de
les perdre, ils les consacrent à quelque dieu, et,
pour cela, ils leur percent une oreille et y suspendent
une petite plaque de cuivre , .d’xrgeuf PU 4 ’or,
avec le nom du génie ; d’autrçs fois j/jS attachent les
cheveux de/’enfant des .deu? nprés ,de/a têm ^t forment
deux petites touffes : dans cjes deux cas, les
enfans s,on;t voué® à une diyinité ; elfe en prend
soin, et détourne d’eux/es gi|^<^jg^e| IfiS malheurs*
II résulte de ce que je viens de rapporterque
les Chinois sont rrès-®,çlonnés à la superstition, ç t que personne , jusqu’à Eeiuperenr Ipimyerne, n en
est exempt, puisque , ajnsiqu’çn l’a. vu dans moq
voyage > Kiendoog ne sortit pas de sçn palais jle
4- février , dans la crainte d’une éclip§e,et des éyé-
nemeus qui pouvaient arriver dans .une circonstance
aussi funeste. 'Mafs >^si jes,rêverie_s.de.s AÇ^îea
de ¡Laort.se,et .de ÎP ont rendu des ÇMnois superstitieux
, piles depr ont donné du .m°ius l’idée d’une
viefuturé, ,et ¡leur qnt.p;eEsu^déque^^’ame.ét^n.t ipir
mortelle, i seroit punie ou récompensée -Suivantses
mauvaises QU ses ¡bannis, _açtious ; ¿idée .salutaire
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